Affluence modeste et tensions pour la journée de mobilisation des « gilets jaunes »

  • 2020-09-12 18:41:52
Une série d’actions et de rassemblements ont eu lieu à Paris et dans plusieurs villes. Dans la capitale, où un gros millier de personnes a manifesté, des affrontements ont eu lieu autour des Champs-Elysées et plus de 250 personnes ont été arrêtées. Près de deux ans après la naissance de leur mouvement, à l’automne 2018, des « gilets jaunes » avaient prévu samedi 12 septembre une série d’actions et de rassemblements à Paris et dans plusieurs grandes villes. L’affluence fut modeste. Dans la capitale, pour prévenir d’éventuelles violences et destructions, la Préfecture de police avait interdit toute manifestation aux alentours des Champs-Elysées, de la tour Eiffel, de l’Assemblée nationale, de l’île de la Cité et de l’hôtel Matignon, destinations habituellement privilégiées par les « gilets jaunes ». Plusieurs stations de métro ont été fermées. D’autres points de rendez-vous étaient annoncés, hors des zones interdites. Dans la matinée, plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées place de Wagram, dans le 17e arrondissement. Des « gilets jaunes » de la première heure, pour la plupart, comme Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », Priscillia Ludosky ou Jérôme Rodrigues. Ce dernier a diffusé activement sur les réseaux sociaux, avec Tweet et vidéos, l’appel à manifester ce samedi. Un message brouillé par une polémique survenue jeudi, après qu’il a traité un syndicat de police de « bande de nazis » dans un Tweet. Ce samedi matin, caméra sur le ventre pour filmer toute intervention de police, il tentait de recentrer l’attention sur son message : « Ce n’est pas “la rentrée” ou “le retour” des “gilets jaunes”, ça, c’est une construction médiatique ! On nous a mis au placard, fracassés, déglingués. Mais la colère est là, dans les foyers, dans les entreprises autour des machines à café. Elle n’est peut-être pas jaune, mais elle est là. Ceux qui ont tenu à bout de bras la France pendant les deux mois de confinement, ce sont des aides-soignants, des caissiers, des éboueurs, ce sont des “gilets jaunes” ! » Dans la matinée, plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées place de Wagram, dans le 17e arrondissement. Des « gilets jaunes » de la première heure, pour la plupart, comme Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », Priscillia Ludosky ou Jérôme Rodrigues. Ce dernier a diffusé activement sur les réseaux sociaux, avec Tweet et vidéos, l’appel à manifester ce samedi. Un message brouillé par une polémique survenue jeudi, après qu’il a traité un syndicat de police de « bande de nazis » dans un Tweet. Ce samedi matin, caméra sur le ventre pour filmer toute intervention de police, il tentait de recentrer l’attention sur son message : « Ce n’est pas “la rentrée” ou “le retour” des “gilets jaunes”, ça, c’est une construction médiatique ! On nous a mis au placard, fracassés, déglingués. Mais la colère est là, dans les foyers, dans les entreprises autour des machines à café. Elle n’est peut-être pas jaune, mais elle est là. Ceux qui ont tenu à bout de bras la France pendant les deux mois de confinement, ce sont des aides-soignants, des caissiers, des éboueurs, ce sont des “gilets jaunes” ! » 256 interpellations En début d’après-midi, certains manifestants, tout de noir vêtus, la tenue des blacks blocks, ont tenté d’avancer vers les Champs-Elysées, repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement. Des affrontements se sont poursuivis dans des rues alentours. Emmené par un groupe de « gilets jaunes » qui a toujours tenu à être « légaliste », un petit cortège d’une cinquantaine de personnes seulement a suivi l’itinéraire de défilé accordé au départ de la place Wagram par la Préfecture de police. Ils revendiquaient, comme depuis deux ans, le référendum d’initiative citoyenne ou un nouveau système politique. Une seconde manifestation autorisée – entre la place de Bourse et la porte de Champerret – a rassemblé également dans le calme plusieurs centaines de personnes. Dans le même temps, des petits groupes de manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans le nord-ouest parisien une bonne partie de l’après-midi, mettant le feu ici et là à des poubelles, des scooters, des voitures et se voyant dispersés par les lacrymogènes. Peu après 18 heures, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dans un Tweet que 256 personnes avaient été interpellées samedi. Plus tôt dans la journée, la Préfecture de police avait fait également savoir sur Twitter que des personnes avaient notamment été arrêtées pour port de « tournevis, piolet, pince coupante, couteaux ». « Il ne peut pas y avoir sur les Champs de destruction et de chaos », avait déclaré plus tôt le préfet de police de Paris, Didier Lallement, sur BFM-TV. Le nombre de forces de l’ordre mobilisées n’a pas été précisé, à l’exception de 160 motos des brigades de la répression de l’action violente motorisées (BRAV-M).

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