Emoi à l’université Paris-I après les propos d’un professeur de droit sur le mariage pour tous

  • 2020-10-03 18:26:40
Aram Mardirossian a évoqué avec véhémence le mariage homosexuel et la transsexualité. Le parquet de Paris s’est saisi de l’affaire pour vérifier la légalité de ces propos. « Cela va prendre un tour polémique, ce que je vais dire », avait annoncé Aram Mardirossian aux étudiants de deuxième année de licence de l’école de droit de la Sorbonne. Trois jours plus tard, l’affaire n’a pas fini d’agiter la communauté de la prestigieuse université parisienne et les extraits vidéo du cours tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Ce 29 septembre, en fin d’après-midi, le professeur d’histoire du droit détaille les évolutions du droit de la famille. Il évoque la loi autorisant le mariage pour tous, votée en 2013. « Le mariage pour tous, c’est de la novlangue, c’est le mariage des homosexuels. Moi, je suis contre mais j’admets totalement qu’il y ait de gens qui soient pour », introduit-il. S’intéressant aux ressorts de cette revendication, il poursuit : « L’un des fondements, c’est la discrimination, c’est de dire “un homme et une femme peuvent se marier. C’est discriminant que deux hommes et deux femmes ne puissent pas faire de même”. » La suite passe moins bien : « Demain, après-demain (…) il va y avoir quelqu’un – cela viendra sûrement des pays nordiques (…), qui va aller devant un tribunal et qui va dire “je suis discriminé, j’ai une jument, je l’adore, je ne peux pas l’épouser, c’est un scandale” », enchaîne-t-il. Dans un autre extrait, Aram Mardirossian évoque le cas d’une femme transgenre qui a demandé à la Cour de cassation à être qualifié comme mère, « un truc totalement délire », aux yeux du professeur de droit. « Il n’y a plus de limites (…). Un homme qui est un homme veut devenir une femme et veut être la mère de l’enfant alors qu’il est le père. Le juge bricole, mais c’est peine perdue », conclut-il. Les organisations étudiantes ont vite réagi : « Avec un mépris sans égal, l’enseignant considère que le mariage pour tous est une porte ouverte à la zoophilie et méprise au plus haut point les personnes transgenres », dénonce ainsi l’UNEF Paris-I qui participait vendredi à un rassemblement devant la faculté pour appeler à des sanctions.

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