Dans l’affaire de l’étudiante qui dit avoir été agressée pour avoir une jupe, le trouble dans l’enquête après l’indignation

  • 2020-10-08 17:49:21
Tandis que l’enquête piétine, la police et la mairie s’intéressent à un groupe de défense dont fait partie la jeune femme. L’affaire avait provoqué l’indignation, elle suscite désormais le trouble. Trois semaines après les déclarations d’Elisabeth G., jeune Strasbourgeoise frappée le 18 septembre parce qu’elle portait une jupe, les services de police échouent en effet à trouver le moindre indice qui viendrait corroborer le récit de l’étudiante. Comment une jeune femme peut-elle se faire insulter et attaquer en plein jour, à Strasbourg, devant « une quinzaine de témoins » sans qu’aucun ne lève le petit doigt, y compris après le départ de ses trois agresseurs ? Seule trace aujourd’hui de cette attaque, l’œil au beurre noir de la jeune femme. Un autre fait intrigue surtout les enquêteurs : les fréquentations de la jeune étudiante, et notamment sa proximité avec Stras Défense, un groupe Facebook que Le Monde a exploré. Etudiante de 22 ans d’origine russe, inscrite en deuxième année de licence de langues étrangères appliquées à l’université de Strasbourg, Elisabeth G. est l’une des modératrices de ce groupe. Composé de bénévoles recrutés par le bouche-à-oreille, ce collectif organise depuis l’été des rondes pour empêcher les harcèlements et les agressions sur la commune de Strasbourg, mais le profil de ses bénévoles inquiète la mairie.

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