Projet d’attentat à Béziers : la jeune femme de 18 ans mise en examen était inconnue des services

  • 2021-04-09 02:52:05
L’adolescente de 18 ans est la troisième personne de moins de 20 ans mise en examen pour un projet d’attentat à caractère djihadiste en 2021. Leila B., une jeune femme de 18 ans, a été mise en examen, jeudi 8 avril, par le Parquet national antiterroriste (PNAT) pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de substances ou produits incendiaires ou explosifs ou d’éléments destinés à composer un engin incendiaire ou explosif pour préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste ». Elle a été placée en détention provisoire. Elle avait été interpellée à Béziers (Hérault) dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 avril par un détachement du RAID accompagné de fonctionnaires de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en compagnie de ses trois sœurs et de sa mère – le père de famille, malade, est à l’hôpital – à la suite d’un renseignement faisant état d’un passage à l’acte imminent, contre un lieu de culte chrétien, à l’occasion des fêtes de Pâques. A l’issue de leur garde à vue, tous les autres membres de sa famille ont été relâchés. « Elles n’ont été appréhendées qu’en raison de leur présence dans l’appartement familial au moment de l’interpellation de la jeune femme incriminée », indique une source judiciaire. Selon un communiqué du PNAT, les perquisitions au domicile familial ont permis de trouver, notamment, des bouteilles contenant de l’acide sulfurique, de l’acétone et de l’eau oxygénée, autant de substances en vente libre, ainsi que « deux dispositifs susceptibles de constituer des engins explosifs improvisés en cours d’assemblage ». Aucun explosif assemblé n’a toutefois été découvert. Les enquêteurs ont aussi saisi un sabre dans la chambre de la jeune fille. Toujours selon le PNAT, les enquêteurs ont retrouvé, dans un cahier à spirales, les mentions d’« une recette manuscrite de fabrication d’explosifs », des notes évoquant des projets d’action violente, des références à l’organisation Etat islamique (EI), des symboles nazis et, enfin, « le schéma d’une église située à proximité du domicile », vraisemblablement Notre-Dame de la Réconciliation, un bâtiment d’architecture moderne situé dans le quartier où elle vivait. Il semblerait que la jeune femme ait d’abord ciblé des lieux de culte situés à Montpellier avant d’envisager d’agir à Béziers en raison des restrictions de déplacement liées à la situation sanitaire.

متعلقات