Nicolas Sarkozy au procès Bygmalion : « Si je n’avais pas mis Jean-François Copé à la tête de l’UMP, aucun de ceux qui sont ici ne serait poursuivi »

  • 2021-06-16 21:23:30
Lors de son interrogatoire, mardi, l’ancien président de la République a réfuté toute responsabilité pénale dans le dépassement du plafond légal de ses dépenses de campagne en 2012. « Est-ce que je signe les factures ? Non », a-t-il assuré. Cette salle d’audience au deuxième étage du tribunal judiciaire de Paris, Nicolas Sarkozy la connaît. Il y est venu chaque jour du 30 novembre au 10 décembre 2020, lorsqu’il comparaissait dans l’affaire des écoutes, dite « Bismuth », aux côtés de son avocat et ami Thierry Herzog et de l’ancien magistrat Gilbert Azibert. C’est là qu’il a appris, le 1er mars, sa condamnation à trois ans de prison dont un an ferme pour « corruption active » et « trafic d’influence ». Il a fait appel de ce jugement. L’ancien président de la République a-t-il ce souvenir en tête lorsque pour la première fois, ce mardi 15 juin, il s’assoit parmi ses coprévenus au procès de l’affaire des comptes de sa campagne présidentielle de 2012 ? Derrière lui et en robe, son avocat Thierry Herzog murmure à son oreille. Jacqueline Laffont, qui le défendait au procès Bismuth, vient le saluer et quitte la salle. Quatorze longues minutes d’attente plus tard, Nicolas Sarkozy découvre les visages des trois juges du tribunal devant lequel il va devoir s’expliquer sur le dépassement du plafond légal de ses dépenses de campagne. « Tout le monde n’est pas M. Hollande… » Et c’est parti pour trois heures d’interrogatoire de la présidente Caroline Viguier. Ouvert, courtois, l’ancien chef de l’Etat se montre de plus en plus offensif à mesure que l’on s’approche des questions-clés de cette affaire. Que décidait, que savait le candidat Nicolas Sarkozy et jusqu’où ? La présidente remonte la chronologie jusqu’à ce mois de janvier 2012 où une équipe de campagne se met en place à l’Elysée. « En général, le président sortant est candidat. Tout le monde n’est pas M. Hollande…, raille Nicolas Sarkozy. Donc, en janvier 2012, la question pour moi est de savoir comment je vais entrer en campagne.

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