Emmanuel Macron présente sa version de « l’université de demain »

  • 2022-01-18 03:00:41
En clôture du congrès de France Universités jeudi soir, le chef de l’Etat a regretté « l’intolérable gâchis » de l’échec en première année et appelé l’université à être « plus efficacement professionnalisante ». Une invitation à augmenter les droits d’inscription à l’université ? A remettre en question le système dual entre grandes écoles et universités ? A repenser la réforme du lycée ? Jeudi 13 janvier, dans un discours de près d’une heure en visioconférence, Emmanuel Macron a revendiqué de dire les choses avec « clarté et franchise » en clôture du congrès de France Universités – nouvelle appellation de la Conférence des présidents d’université dévoilée à l’occasion des cinquante ans de l’association. Il n’a pourtant exposé qu’à demi-mot sa stratégie « pour les dix ans à venir » dans le domaine de l’enseignement supérieur, en tant que potentiel futur candidat à la présidentielle. Soucieux de « regarder la réalité en face », le chef de l’Etat a regretté « l’intolérable gâchis » de l’échec en première année de licence, où, dit-il « seuls 50 % des étudiants se présentent aux examens ». Pourtant, des moyens ont été déployés depuis 2017 pour la création de 84 000 places supplémentaires en première année de licence, dont 29 000 dans des parcours d’accompagnement personnalisé, ainsi que pour la revalorisation des bourses durant trois années consécutives. Dans une conclusion sibylline laissant entendre que de nouvelles formes de financement doivent être trouvées par les universités, Emmanuel Macron a estimé qu’« on ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde ».

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