Qualité des soins aux aînés : de nouvelles évaluations pour les CHSLD au Québec
2019-01-17 18:14:29
Le gouvernement Legault entend instaurer de nouvelles évaluations dans les centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD) du Québec afin de s'assurer qu'ils offrent tous la même qualité de soins et de services.
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, a prévenu mercredi qu’elle entendait adopter une politique de « tolérance zéro » à l’égard des mauvais traitements infligés aux personnes âgées dans ces établissements.
« Je ne suis pas revenu en politique pour qu’il y ait des personnes qui soient atteintes de négligence et de maltraitance », a-t-elle déclaré à l’entrée du conseil des ministres.
Mme Blais a indiqué qu’elle était prête à rouvrir la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour augmenter les sanctions imposées aux établissements et aux personnes qui se rendent coupables de maltraitance.
Marguerite Blais a mentionné que son ministère procéderait d’abord à l’évaluation des 46 CHSLD privés. La ministre a tenu à préciser qu’il ne fallait pas y voir un désaveu de ces établissements dans leur ensemble.
Ces évaluations viendraient toutefois s'ajouter à celles qui existent déjà. Vérification faite auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, des visites d'évaluation ont lieu tous les trois ans. Un rapport de visite ainsi qu'un plan d'amélioration sont produits. Il y a ensuite d'autres visites pour suivre l'évolution du plan et de ses recommandations. « La reddition de comptes peut se faire aux six mois ou annuellement, selon le résultat obtenu », indique le ministère.
Appelée plus tard à préciser sa pensée, Mme Blais a indiqué qu'elle souhaitait surtout des inspections « plus souvent ».
Une résidence de Québec à l’amende Marguerite Blais a également annoncé qu’elle imposerait des sanctions au propriétaire de la résidence Le royaume des aînés, à Québec, pour ne pas avoir respecté le préavis de fermeture de six mois exigé par la loi.
La fermeture soudaine de l’établissement situé dans le secteur de Saint-Émile a forcé ses 28 résidents à déménager à la hâte.
Joint au téléphone par Radio-Canada, le propriétaire de la résidence Le royaume des aînés, Sébastien Godbout, a jugé irréaliste le préavis de fermeture de six mois exigé par la loi.
Déjà aux prises avec une pénurie de personnel, il croit que ses employés auraient trouvé du travail ailleurs depuis longtemps s’il leur avait annoncé la fermeture de son établissement il y a six mois.
M. Godbout a ajouté qu’il n’aurait pas été en mesure de prévoir aussi longtemps à l’avance que le manque de main-d’œuvre l’obligerait à mettre la clé sous la porte.
AFP.