La situation était insoutenable, les autorités kurde du nord-est syrien ont annoncé ce mardi la libération de milliers de Syriens détenus dans le camp surpeuplé de al-Hol. Parmi eux se trouvent des familles de jihadistes du groupe État islamique. Voilà des mois que de nombreuses ONG tirent la sonnette d'alarme. La situation d'extrême misère des camps de détention dans le nord-est syrien ne fait qu'empirer. Voilà des mois que les autorités kurdes syriennes réclament une solution internationale à ce problème bien concret hérité sur leur territoire de la guerre contre l'organisation État islamique. Dans ce camp de al-Hol vivent plus de 64 000 personnes, une petite moitié est Syrienne, des milliers de détenus sont Irakiens, mais il y a aussi des Occidentaux avec leurs enfants. Certains sont des déplacés qui ont fuit les combats, d'autres des proches de jihadistes. Tous sont enfermés depuis un an et demi. Les pays occidentaux d'où viennent certains pensionnaires refusent de les prendre en charge. La France par exemple n'a accepté le retour au compte goutte que de quelques un des 250 enfants français actuellement dans ces camps. Au fil des mois, les maladies ont fait de nombreuses victimes particulièrement chez les enfants. Décision à donc été prise de libérer les Syriens et de ne garder que les étrangers. Il s'agit là donc de familles de combattants. Les jihadistes eux-mêmes resteront en prison toujours à la charge des autorités kurdes syriennes. Ces libérations soulèvent bien sûr de nombreuses questions, notamment commment réintégrer ces familles à la société syrienne. Où iront celles dont les foyers sont aujourd'hui sous contrôle du régime ou complétement détruits ?