Accord de Stockholm sur le Yémen : Risque d’effondrement
2019-02-02 21:02:09
Les gouvernements du Yémen, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis ont demandé, jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies, de pousser les Houthis à respecter l'accord de cessez-le-feu.
Dans une lettre commune, les trois gouvernements demandent au Conseil de sécurité de «faire comprendre aux Houthis, et à leurs soutiens iraniens, qu'ils seraient tenus responsables si leur persistance à ne pas tenir leurs engagements (...) devait mener à la rupture de l'accord de Stockholm». Ils les accusent d'avoir violé 970 fois cet accord de cessez-le-feu pour la ville portuaire de Hodeïda depuis qu'il est entré en vigueur le 18 décembre. Des combats sporadiques s’y produisent toujours et le redéploiement des forces rivales, qui était programmé pour le 7 janvier, n'a pas eu lieu. Les deux parties belligérantes avaient en outre accepté d'échanger 15.000 prisonniers, en soumettant la liste des noms de ces captifs au médiateur de l'ONU, mais seuls quelques uns ont pour l'heure été concernés. «Nous comprenons que nous devons user de patience, mais elle ne peut être infinie», a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères des EAU, Anwar Gargash, à l'issue d'un entretien avec le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.Les Houthis, de leur côté, ont accusé la coalition menée par les Saoudiens de ne pas avoir respecté ses engagements prévus dans l'accord de Stockholm. La coalition a menacé de faire usage d' «une force plus calibrée» pour obliger les rebelles Houthis à respecter les accords. Les forces de la coalition ont bombardé mercredi dix camps d'entraînement des Houthis, situés hors de la province de Hodeïda (ouest), a indiqué une source au sein de la coalition. «Après 100 violations de la part des Houthis pour la seule journée d'hier (mardi), nous avons frappé avec force des positions des Houthis, toutes hors du gouvernorat de Hodeïda», a-t-elle dit. Même si l’intensité des combats a nettement diminué partout dans le pays, le risque d’une nouvelle escalade demeure entier, compromettant ainsi l’acheminement de l’aide humanitaire à des milliers de personnes.
AFP.