La seule solution pour mettre fin à la guerre au Yémen passe par des négociations et les factions en guerre doivent saisir cette opportunité, a déclaré lundi l'envoyé spécial de l'ONU sur le Yémen à Berlin. «Nous sommes tous d'accord pour dire que la seule solution pour mettre fin à cette tragédie passe par un règlement politique négocié qui répond aux aspirations des femmes et des hommes du Yémen», a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué de presse. «Je pense que c'est le moment de prendre des décisions. C'est un moment de leadership responsable. Je réitère enfin mon appel aux parties à saisir l'opportunité qui existe maintenant et à négocier de bonne foi sans conditions préalables… », a-t-il ajouté. Griffiths a souligné que le processus de négociation diplomatique au Yémen avait atteint un «moment critique». Le diplomate de l'ONU a déclaré que les besoins humanitaires du Yémen devaient être prioritaires. «Je pense que nous devons d'abord répondre aux besoins humanitaires critiques et instaurer la confiance entre les parties. «Nous espérons ensemble qu'un accord sur toutes ces mesures humanitaires créera un environnement propice pour que les parties entament rapidement des pourparlers de paix inclusifs sous les auspices de l'ONU pour mettre fin au conflit de manière durable et complète», a-t-il ajouté. Griffiths a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas et l'envoyé spécial américain pour le Yémen Timothy Lenderking à Berlin plus tôt dans la journée pour parler des efforts de l'ONU pour un cessez-le-feu à l'échelle nationale. Les discussions ont également porté sur les mesures de confiance entre les parties au conflit et sur un retour au processus politique. À la suite de la rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères, les deux envoyés spéciaux devaient participer à une réunion virtuelle de hauts fonctionnaires du gouvernement dans le format dit P5 plus 4 (cinq pouvoirs de veto de l'ONU plus l'Allemagne, la Suède, le Koweït et le UE). Le Yémen est en proie à la violence et au chaos depuis 2014, lorsque les rebelles houthis ont envahi une grande partie du pays, y compris la capitale Sanaa. La crise s'est intensifiée en 2015 lorsque la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a lancé une campagne aérienne dévastatrice visant à faire reculer les gains territoriaux des Houthis. Selon les estimations de l'ONU, le conflit au Yémen a jusqu'à présent coûté la vie à au moins 233 000 personnes, et des millions d'autres sont menacées de famine et ont besoin d'une aide humanitaire.