L’Algérie sous le choc après le lynchage d’un jeune volontaire venu combattre les incendies en Kabylie

  • 2021-08-21 05:36:45
La police a annoncé l’arrestation d’une soixantaine de personnes soupçonnées d’avoir participé au meurtre de Djamel Bensmaïl, dont le corps a été brûlé et décapité. C’est un drame dans le drame. L’Algérie est toujours sous le choc, une semaine après le lynchage de Djamel Bensmaïl, un jeune volontaire qui s’était rendu à Larbaa Nath Irathen, dans la wilaya (province) de Tizi Ouzou, pour aider à lutter contre les incendies qui ont ravagé les montagnes kabyles. Mardi 17 août, la police algérienne a annoncé l’arrestation de vingt-cinq nouveaux suspects, après un premier coup de filet qui avait permis l’interpellation de trente-six personnes, dont trois femmes, soupçonnées d’avoir participé au meurtre du trentenaire. Djamel Bensmaïl, artiste peintre de profession, avait quitté Miliana, sa ville d’origine, située à près de trois heures de route à l’ouest de Tizi Ouzou, pour apporter son aide aux habitants de Kabylie, une région qu’il connaissait et appréciait, ont rapporté ses proches. Mais à Larbaa Nath Irathen, ville martyre des incendies, le bénévole a été accusé de pyromanie, lynché, son corps brûlé et mutilé par une foule en furie. L’événement, qui a eu lieu mercredi 11 août en fin de journée, a été filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux. Sur les nombreuses images publiées en ligne, on distingue un fourgon de police suivi par des dizaines de personnes en colère, puis le frêle jeune homme, torse nu, poussé hors du véhicule et assailli dans la cour du commissariat. Les policiers semblent impuissants, laissant la victime au centre d’une foule qui le roue de coups, avant que son corps soit traîné sur plusieurs mètres, brûlé sur une place du centre-ville et décapité. Son cadavre, laissé ainsi pendant des heures, est photographié par des personnes qui postent des selfies sur Facebook.

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