Au lendemain de la médiation française, l'Iran campe sur ses positions
2019-07-12 12:06:23
Les tensions entre l'Iran et les États-Unis sont toujours très fortes ce jeudi 11 juillet malgré la visite du conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron à Téhéran. Le président américain, Donald Trump a menacé la République islamique de nouvelles sanctions.
Au lendemain de la visite de l'émissaire français, l'Iran a campé sur ses positions en refusant toute concession tant que les États-Unis n'auront pas renoncé aux sanctions économiques qui frappent durement l'économie iranienne comme l'a expliqué le chef de la diplomatie iranienne au lendemain de la visite d'Emmanuel Bonne à Téhéran.
« Nous réfléchissons aux différentes solutions pour faire baisser les tensions. Nous leur avons dit que tant que les États-Unis mènent une guerre économique contre l'Iran, il ne faut pas s'attendre à ce que l'Iran arrête ses actions », a expliqué dans un premier temps le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif.
« Soit les Européenns prennent des mesures contre les sanctions américaines, soit les États-Unis cessent leur guerre économique contre l'Iran », a poursuivi Mohammad Javad Zarif.
Le bras de fer continue
La prochaine étape sera de l'enrichissement à 20%, a expliqué un responsable du nucléaire iranien. L'Iran, frappé de plein fouet par les sanctions américaines, semble continuer à jouer le bras de fer avec les Occidentaux.
Téhéran a déjà décidé de ne plus respecter le seuil de 3,67% d'enrichissement d'uranium, le maximum défini par l'accord nucléaire de 2015. La République islamique pourrait aller plus loin si les Européens ne font rien pour protéger l'économie iranienne.
Trump promet de nouvelles sanctions contre l'Iran
« L'Iran 'enrichit' en secret depuis longtemps, en violation totale du terrible accord de 150 milliards de dollars conclu par John Kerry et l'administration Obama. Rappelez-vous que cet accord devait expirer dans quelques années. Les sanctions seront bientôt renforcées considérablement ! », a écrit le présidentaméricain sur Twitter mercredi 10 juillet, évoquant le Plan d'action global commun(PAGC, ou JCPOA en anglais) conclu à Vienne en 2015, qu'il a dénoncé en mai 2018.AFP