Après l’assassinat du général Soleimani par les Etats-Unis, l’Iran s’interroge sur ses représailles

  • 2020-01-04 16:20:38
  La République islamique a annoncé une « vengeance ». Mais celle-ci peut prendre de nombreuses formes, d’une attaque directe des forces iraniennes à une riposte par le biais des alliés de Téhéran dans la région. Comment la République islamique pourra-t-elle répondre à un pareil coup ? Après des mois de tensions renouvelées avec Washington et ses alliés, un drone américain a privé l’Iran d’un de ses officiers les plus précieux. Ghassem Soleimani, mort vendredi 3 janvier à 62 ans, avait creusé le sillon de l’influence iranienne de Bagdad à Beyrouth en passant par Damas, et jusqu’au Yémen. Il n’est plus, et dans les rues de Téhéran, de longs cortèges de partisans du régime drapés de noir ont salué son « martyre », tandis que trois jours de deuil national ont été décrétés vendredi. Le lendemain, ses funérailles irakiennes ont réuni des milliers de ses partisans, scandant « Mort à l’Amérique ! ». Samedi matin, la réponse de Téhéran, elle aussi tenait toujours du slogan : « Vengeance. » C’est le terme employé par le Conseil national de sécurité iranien, qui s’est réuni en urgence et, fait exceptionnel, en présence du guide suprême Ali Khamenei après l’attaque. La vengeance sera mise en œuvre « au bon moment et au bon endroit », et le « régime des Etats-Unis » sera tenu responsable de toutes les conséquences de l’assassinat.

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