De nouveaux heurts à Bagdad et dans le sud de l’Irak font plusieurs dizaines de blessés
2020-01-26 18:18:16
Les forces de sécurité irakiennes ont tiré à balles réelles pour tenter de disperser les rassemblements de manifestants antigouvernementaux sur les places.
Pour la deuxième journée consécutive, dans la capitale irakienne et le sud du pays, des affrontements ont eu lieu dimanche 26 janvier entre les manifestants antigouvernementaux et les forces de sécurité.
Redoutant que leur mouvement commencé début octobre soit évincé après une intervention des forces de sécurité émaillée de violences samedi, les manifestants ont réinvesti le soir même et le lendemain matin les principales places de la contestation. Quatre manifestants ont été tués à Bagdad et dans le Sud, selon un bilan actualisé, lors des affrontemnts avec les forces de l’ordre samedi.
Dimanche, à Bagdad, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des petits rassemblements sur les places Khallani et Wathba, à proximité de la place Tahrir, épicentre de la contestation, selon une source policière. Au moins 17 manifestants ont été blessés, dont six par balles, selon cette même source. Les manifestants ont lancé des pierres sur la police antiémeutes et certains ont lancé des cocktails Molotov. Une marche étudiante prévoyait dans l’après-midi de rallier la place Tahrir depuis le campus universitaire de Bagdad.
Dans le Sud, à Nassiriya, les forces de sécurité ont également tiré à balles réelles pour disperser les manifestants, rassemblés en grand nombre après que la police les a chassés des grandes artères menant au site principal de la protestation, place Habboubi. Au moins 50 manifestants ont été blessés par balles et une centaine d’autres pris en charge à la suite de tirs de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, selon une source médicale.
A Bassora, dans l’extrême sud du pays, des centaines d’étudiants ont protesté contre le démantèlement de leur campement par les forces antiémeutes la veille, selon un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP). A Kout, des étudiants ont monté de nouvelles tentes pour remplacer celles démantelées la veille. Dans la ville sainte de Najaf, des étudiants ont bloqué la route menant à l’aéroport.