L'Iran annonce la libération d'un Allemand dans un échange de prisonniers
2020-02-19 23:28:03
L'Iran a annoncé mardi matin avoir libéré un ressortissant allemand condamné à trois ans de prison. Lundi, c'est un citoyen iranien détenu en Allemagne qui a été libéré. C'est bien un échange qui a été conclu entre Téhéran et Berlin, dans un contexte tendu entre l'Iran et les pays occidentaux.
Ahmad Khalili, c'est le nom du ressortissant iranien qui a pu regagner son pays ce lundi. Il était détenu en Allemagne et les États-Unis réclamaient son extradition, affirmant qu’il avait violé les sanctions américaines visant l'Iran.
L'Allemagne n'a donc pas extradé Ahmad Khalili. On apprend ce mardi que sa libération a eu lieu dans le cadre d'un échange, puisqu'un ressortissant allemand détenu en Iran a été libéré quasi-simultanément et a pu, lui aussi, regagner son pays.
Ce scénario d'échange de prisonniers est connu. Ainsi, en décembre dernier, Washington et Téhéran ont chacun pu obtenir la libération d'un de leur ressortissant. Et ce malgré le niveau élevé d'hostilité entre les deux pays.
Et la question se pose également pour la France, puisque deux chercheurs français sont actuellement détenus en Iran, et qu'un ingénieur iranien est en prison en France depuis plus d'un an. Là encore, les États-Unis demandent son extradition, l'accusant d'avoir tenté d'importer du matériel de haute technologie en Iran en violation des sanctions imposées à la République islamique.
Saisie par les avocats de l'ingénieur iranien, la Cour de cassation doit se prononcer la semaine prochaine. Et même si elle autorise l'extradition de Jalal Rouhollahnejad, il reviendra ensuite au gouvernement français d'accepter ou non son extradition vers les États-Unis. Une décision très politique alors qu'à la même période l'Iran s'apprêtera à juger les deux chercheurs français détenus à Téhéran.
Le procès de Fariba Adelkhah et de Roland Marchal s'ouvrira le 3 mars prochain selon leur avocat. Les deux Français ont été arrêtés en juin dernier à Téhéran et sont poursuivis pour « propagande » et « collusion en vue d'attenter à la sécurité nationale ».