L'envoyé spécial des Nations Unies, Martin Griffiths, a appelé samedi à la fin immédiate de l'action militaire des parties belligérantes du Yémen, alors que la violence renouvelée entre le mouvement Houthi et une coalition dirigée par l'Arabie saoudite menaçait les efforts de paix. Des combats acharnés ont repris dans la province d'al-Jawf depuis le mois dernier et ont culminé avec la prise de contrôle de la capitale al-Hazem par le groupe houthi la semaine dernière, alors que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a repris les frappes aériennes contre les villes et villages de la région. Les combats à al-Jawf, dans le nord du Yémen, ont déplacé environ 70 000 personnes, ou 10 000 familles, vers la province voisine de Marib, a déclaré samedi le Comité international de la Croix-Rouge. «La semaine dernière, j'ai lancé un appel public pour un gel des activités militaires. Aujourd'hui, je réitère cet appel à un gel immédiat et inconditionnel … Le Yémen ne peut tout simplement pas attendre », a déclaré Griffiths aux journalistes dans la ville centrale de Marib. La récente escalade a brisé plus de trois mois de calme dans le conflit de cinq ans. Cela a amélioré les perspectives de paix après que l'Arabie saoudite a considérablement réduit ses frappes aériennes contre le Yémen et que les Houthis ont interrompu les attaques de missiles et de drones contre le royaume. La flambée de violence a conduit ce mois-ci à de nouvelles attaques de missiles Houthi contre l'Arabie saoudite et à des frappes aériennes de représailles de l'Arabie saoudite, illustrant le défi auquel Riyad doit faire face pour tenter de sortir d'une guerre coûteuse et impopulaire. La coalition, qui est intervenue dans la guerre en 2015 pour tenter de restaurer le gouvernement déchu de Sanaa, a mené des milliers de frappes aériennes qui ont tué des milliers de civils dans les hôpitaux, les écoles et les marchés, suscitant la critique internationale.