Alors que le pétrole enregistre des taux historiquement bas et que le coronavirus bloque les activités commerciales, l’Arabie saoudite et d’autres pétromonarchies de la région prennent des mesures parfois radicales pour faire face à l’austérité. L’Arabie saoudite autorise les entreprises de son secteur privé à baisser de 40% les rémunérations de leurs employés. Les mesures gouvernementales de Riyad ouvrent également la porte aux licenciements. Au bout de six mois de baisse de salaire, si l’entreprise demeure dans le rouge, elle peut mettre fin au contrat de ses salariés. Dans le Golfe, l’Arabie saoudite n’est pas la seule à prendre de telles décisions. Le sultanat d’Oman définit ses priorités. Mascate exige des entreprises publiques le remplacement des employés étrangers par des nationaux. Comme dans les autres États de la région, de nombreux immigrés, principalement venus d'Asie, travaillent à Oman. Ils y occupent des emplois subalternes et faiblement rémunérés. Cette diaspora représente la moitié de la population du pays, estimée à 4,6 millions d'habitants. Mais le ministère des Finances omanais insiste surtout sur le remplacement des expatriés occupants des postes-clés de cadres et de responsables. L'objectif est d'« offrir des opportunités d'emploi aux nationaux qualifiés ».