La France va réduire ses opérations de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel en Afrique de l'Ouest après huit ans, a déclaré le président Emmanuel Macron. Le groupe de travail existant de 5 100 membres sera intégré à une mission internationale plus large, a-t-il annoncé. Les forces françaises opèrent au Mali, au Tchad, en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso pour combattre les militants. La semaine dernière, la France a suspendu ses opérations au Mali à la suite d'un coup d'État militaire. Des militants liés à al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) ont renforcé leur emprise sur la région, devenue une ligne de front dans la guerre contre l'extrémisme islamiste. C'est aussi une route de transit majeure pour les drogues illégales, les armes et les djihadistes. "Nous garderons un pilier antiterroriste avec des forces spéciales avec plusieurs centaines de forces (...) et il y aura un deuxième pilier qui sera la coopération, et que nous renforcerons", a déclaré M. Macron lors d'une conférence de presse jeudi. Le président a déclaré que le retrait des troupes se déroulerait de « manière organisée ». "La France est impliquée depuis un peu plus de huit ans au Sahel", a déclaré M. Macron. "Beaucoup de nos soldats sont tombés. Je pense à leurs familles. Nous leur devons de la cohérence, de la clarté. Nous allons apprendre de ce qui a fonctionné et aussi de ce qui n'a pas fonctionné." Ces derniers mois, le leader tchadien Idriss Déby Itno a été tué au combat et le Mali a connu son deuxième coup d'État en neuf mois. Après le deuxième coup d'État au Mali, M. Macron a déclaré à un journal français qu'il avait dit aux dirigeants régionaux que la France ne soutiendrait pas les pays où il n'y avait pas de légitimité démocratique ou de transition, et que la France n'avait pas l'intention de garder ses troupes en Afrique pour toujours.