Élections françaises : Macron et Le Pen se battent pour la présidence

  • 2022-04-11 02:31:59
Emmanuel Macron a remporté le premier tour des élections françaises et sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen le combattra pour la présidence pour la deuxième fois. "Ne vous y trompez pas, rien n'est décidé", a-t-il déclaré à ses supporters enthousiastes. Il se dirige vers une victoire convaincante au premier tour, mais les sondages d'opinion suggèrent que le second tour pourrait être beaucoup plus proche. Mme Le Pen a appelé chaque électeur non-Macron à la rejoindre et à "remettre la France dans l'ordre". Avec 96% des résultats comptabilisés, Emmanuel Macron a obtenu 27,42% des voix, Marine Le Pen 24,03% et Jean-Luc Mélenchon 21,57%. Le candidat vétéran d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a encore mieux sondé qu'il y a cinq ans et joue désormais le rôle improbable de faiseur de rois. "Vous ne devez pas donner une seule voix à Marine Le Pen", a-t-il averti ses partisans, mais contrairement à d'autres candidats, il n'a pas soutenu le président à la place. Avec plus d'un cinquième des voix, les électeurs de Mélenchon pourraient décider de l'élection, et pourtant beaucoup d'entre eux pourraient ne pas participer au second tour. Douze candidats étaient en lice, mais ce sont les trois seuls à avoir obtenu plus de 10 %. De nombreux électeurs ont semblé embrasser l'idée d'un vote tactique ou "utile", estimant que les neuf autres candidats n'avaient aucun espoir de se qualifier. Plusieurs des neuf avaient de toute façon peu de chance, mais l'élection présidentielle de 2022 restera en partie dans les mémoires pour le désastre qui a frappé les deux anciens partis qui dirigeaient la France, les Républicains et les Socialistes. Ils ont sombré presque sans laisser de traces, la socialiste Anne Hidalgo passant sous les 2 %. Il y a quelques mois seulement, Valérie Pécresse était encore dans la course aux républicains de droite. Elle a si mal performé que son parti se battait pour obtenir les 5% nécessaires pour réclamer ses frais électoraux. La bataille pour les votes commence maintenant sérieusement. Marine Le Pen peut compter sur des partisans d'Eric Zemmour, dont le nationalisme plus pur et dur lui a valu la quatrième place et 7 %. Le nationaliste Nicolas Dupont-Aignan l'a également soutenue. La plupart des autres candidats de gauche ont soutenu M. Macron, tout comme Valérie Pécresse, mais l'ancienne candidate socialiste Ségolène Royal a déclaré que le président devait désormais "gagner" la victoire. Le sondeur Ifop François Dabi a déclaré que l'estimation de 51% à 49% de son entreprise était la plus proche qu'ils aient jamais prédite. Un sondage BFMTV a mis l'écart à 52%-48% et un sondage Ipsos a suggéré qu'il était légèrement plus large. S'adressant à ses partisans, M. Macron avait l'air soulagé et il a promis de travailler plus dur que dans la première partie de la campagne. Il n'avait commencé à faire campagne que huit jours auparavant, l'esprit plus concentré sur la guerre de la Russie en Ukraine. "Quand l'extrême droite sous toutes ses formes représente une si grande partie de notre pays", a-t-il dit, "on ne peut pas sentir que les choses vont bien". Il s'est aussi adressé aux électeurs de Le Pen : "Je veux les convaincre dans les prochains jours que notre projet répond solidement à leurs peurs et aux défis de notre temps." Mme Le Pen a déclaré qu'il y avait un choix fondamental le 24 avril entre deux points de vue opposés : "Soit la division et le désordre, soit l'union des Français autour d'une justice sociale garantie". Un jeune électeur sur quatre a soutenu le président, même si plus d'un 18-24 ans sur trois a opté pour Jean-Luc Mélenchon, selon les sondeurs Elabe. Marine Le Pen a obtenu les meilleurs résultats parmi les 35-64 ans, tandis que le président a été favorisé par les plus de 65 ans.

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