Le message de Michael Møller aux élus fédéraux: «Le monde a toujours plus besoin de Genève»

  • 2019-03-06 23:07:53
Ce mercredi, le directeur général de l’Office des Nations unies à Genève va promouvoir devant une vingtaine de parlementaires à Berne les atouts de la Cité de Calvin. Au moment où la crise du multilatéralisme la menace. En envoyant à Berne l’un de ses plus illustres ambassadeurs, le directeur général de l’Office des Nations unies Michael Møller, la Genève internationale essaie de mieux se «vendre». Surtout en Suisse. Le soutien que lui apportent les parlementaires fédéraux n’est pas une évidence. Il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier. Ce mercredi, le directeur général, accompagné de la directrice du SDG Lab de l’ONU Nadia Isler, va rencontrer une vingtaine d’élus dans le cadre de l’Intergroupe parlementaire Genève internationale. Suisse internationale Le Danois va transmettre un message univoque: «Le monde a toujours plus besoin de Genève.» Malgré la crise du multilatéralisme qui menace l’intégrité même de la Genève internationale, Michael Møller reste optimiste: «Nous allons montrer concrètement, avec des exemples, pourquoi Genève est le laboratoire opérationnel des Objectifs de développement durable (ODD). Nous expliquerons que leur mise en œuvre se fera non pas à travers une bureaucratie grandissante, mais à travers des partenariats intégrant toutes les composantes de la société: secteur privé, Etats, organisations internationales, société civile.» Jusqu’ici, le parlement fédéral a été plutôt positif en matière de soutien, accordant sans sourciller les crédits pour la rénovation du Palais des Nations à Genève. Néanmoins, Genève semble parfois loin des préoccupations de la Suisse alémanique. Et ce n’est pas le changement sémantique apporté par le conseiller fédéral Didier Burkhalter qui troqua «Genève internationale» pour «Suisse internationale» qui aura contribué à sensibiliser davantage les élus d’outre-Sarine. Les médias alémaniques eux-mêmes sont peu présents. La NZZ, pour ne pas la nommer, a toujours une pigiste au Palais des Nations, mais n’a pas remplacé son correspondant permanent. Le Tages-Anzeiger est encore moins assidu. Coprésidente de l’Intergroupe parlementaire avec le socialiste genevois Carlo Sommaruga, la PDC bâloise Elisabeth Schneider-Schneiter est pourtant catégorique: «La Genève internationale est absolument centrale. Nous devons la renforcer. Le multilatéralisme qu’elle incarne est d’ailleurs très suisse.» La Bâloise nuance toutefois: «Il faudrait partager le gâteau. Le multilatéralisme ne doit pas être concentré sur la seule Genève internationale. A Bâle par exemple, nous abritons la Banque des règlements internationaux.» Conseiller national UDC bernois, Andreas Aebi ne voit pas la crise du multilatéralisme comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la Cité de Calvin. «Au contraire, c’est une chance pour la Genève internationale et la Suisse, neutre, de proposer ses services pour la paix.» AFP.

متعلقات