Disneyland Paris, le royaume désenchanté

  • 2020-07-13 17:27:48
Après quatre mois de fermeture, le parc d’attractions rouvre ses portes, mercredi 15 juillet. Ses difficultés financières suscitent l’inquiétude dans le nord de la Seine-et-Marne, où Disneyland irrigue l’économie locale. Si Disneyland Paris espère survivre à la crise liée au Covid-19, il trouvera dans son histoire matière à réconfort : en 1918, un adolescent de Chicago prénommé Walt Disney tomba malade de la grippe espagnole. Il en réchappa après un traitement à la quinine et put embrasser une carrière prometteuse de dessinateur. Un siècle plus tard, la division parcs d’attractions de l’empire Walt Disney a été durement frappée par la crise sanitaire. A la fin mars, alors que ses quatorze parcs n’étaient fermés que depuis quelques semaines, le groupe évaluait la perte de revenus à un milliard de dollars (environ 885 millions d’euros). Si la filiale française garde jalousement le secret sur ses chiffres, chaque jour de fermeture équivaut à plusieurs millions d’euros de recettes envolés. Mercredi 15 juillet, une semaine après les parcs floridiens – rouverts malgré la résurgence de la pandémie –, les deux parcs de Disneyland Paris pourront à nouveau accueillir les amateurs de Mickey et du looping vertical, nécessairement masqués. Redresser la barre prendra du temps. En raison des règles de distanciation physique, seule une fraction des 80 000 personnes qui visitent les parcs chaque jour au plus fort de l’année, en été ou à Noël, pourra y pénétrer (24 000, selon les syndicats). Le groupe ne donne pas d’indications sur la reprise des réservations. Mais, souffle une source syndicale, « c’est mal parti ». La clientèle française, susceptible de revenir le plus rapidement, comptait pour 44 % en 2016. Mais elle est moins dépensière dans les hôtels et restaurants que les étrangers. Dans un premier temps, un seul des six hôtels de Disneyland sera ouvert. « On a peu de visibilité », commente l’entreprise.  

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