Les touristes français, pain bénit pour la saison estivale des restaurateurs
2020-08-21 17:25:14
Alors qu’en région et sur les littoraux, il faut très souvent réserver pour obtenir une table, à Paris et dans les grandes métropoles, les établissements sont loin de faire le plein.
« On nous avait prédit une saison catastrophique, mais nous sommes plutôt contents », témoigne Patrick Franchini, propriétaire de l’hôtel-restaurant Au moulin des Ecorces à Dôle, dans le Jura. « Après un début de saison estivale poussif fin juin, on a assisté à une montée en puissance à partir du 8 juillet et depuis, le mouvement ne se dément pas. Nous tablons sur une progression de notre chiffre d’affaires de 2 % en juillet et de 5 % en août par rapport à 2019 », précise-t-il.
Même si M. Franchini met en exergue les points forts de son établissement, un ancien moulin rénové, soit une grande terrasse au bord de l’eau, un coin de campagne en centre-ville, il souligne qu’il n’est pas un cas particulier. En tant que président du syndicat Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH) dans le département du Jura, il surveille le pouls de ses confrères restaurateurs. Et, a priori, il s’est aussi accéléré depuis juillet. « Certains affirment avoir des progressions d’activité à deux chiffres, proches des 10 à 12 % », souligne M. Franchini.
Et pourtant, la pandémie dûe au coronavirus a bousculé la profession. Les tables ont été écartées, le nombre de convives par tablée limité, les serveurs et les cuisiniers contraints de porter le masque. Surtout, les touristes étrangers ne se bousculent guère au portillon de l’Hexagone. « Les Anglais se font rares, de même que les Allemands. Nous avons toutefois des Belges, des Néerlandais et des Suisses », affirme M. Franchini.