Après un premier semestre difficile, la consommation augmente depuis août. Le luxe et l’automobile, en particulier, obtiennent de bons résultats.
Li Yaqing, jeune commerciale installée à Shanghaï, n’était pas rentrée à Wuhan depuis un an. Quand sa ville d’origine est devenue l’épicentre de l’épidémie de Covid 19, en janvier 2020, elle a dû annuler ses vacances du Nouvel an chinois avec ses parents. Depuis, la jeune femme, habituée à voyager, a dû prendre son mal en patience : son employeur, une clinique, lui interdisait de quitter Shanghaï, à moins de passer par deux semaines de quarantaine.
Le 1er octobre, lors de la fête nationale chinoise, Yaqing a fini par prendre ses premières vacances, comme la plupart des Chinois. A Wuhan, elle a pu arpenter les centres commerciaux pour dépenser quelques milliers de yuans de bons d’achats offerts par ses parents. Comme elle, 637 millions de Chinois ont profité de la « semaine en or » et de leurs premières vacances presque « normales », après un premier semestre perturbé par les restrictions adoptées pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Mesures de stimulus
La Chine, où est apparue l’épidémie de Covid-19, est le premier pays à avoir souffert de l’impact des mesures de quarantaine sur son économie, mais aussi le premier à avoir connu une reprise, à partir du deuxième trimestre, avec un rebond de 3,2 % par rapport à la même période de 2019, après une chute du PIB de 6,8 % au cours des trois premiers mois de l’année. Mais cette reprise était essentiellement la conséquence des mesures de stimulus, avec des investissements élevés, mais une consommation en berne.