Selon l’assureur Euler Hermes, les nouvelles restrictions annoncées le 20 mars par le gouvernement n’affecteront que marginalement le PIB, d’autant que cet impact devrait être effacé par le rebond attendu en sortie de confinement. Les mesures de confinement localisées, qui concernent, depuis le samedi 20 mars, 16 départements et environ un tiers de la population de l’Hexagone, coûteront un demi-point de produit intérieur brut (PIB) à l’économie française. Mais cet impact ne remet pas en question les prévisions pour l’ensemble de l’année, selon une note de l’assureur crédit Euler Hermes publiée mardi 23 mars. « Pour le moment, nous prévoyons toujours un rebond de la croissance française en 2021 de l’ordre de 5,4 % », confirme Selin Ozyurt, économiste chez Euler Hermes. Une prévision très comparable à celle de 5,5 % établie par la Banque de France dans ses projections macroéconomiques en date du 16 mars. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) table, pour sa part, sur une légère progression du PIB, de 1 % au premier et au deuxième trimestres, ce qui permettrait d’atteindre un acquis de croissance de 5,5 % pour le premier semestre de l’année. L’Insee n’a pas révisé ces chiffres depuis l’annonce des reconfinements. Quant au gouvernement, il avait estimé, à la suite de cette annonce, que l’objectif de croissance de 6 % pour l’année restait « atteignable » malgré l’impact des nouvelles restrictions sanitaires sur l’activité économique. Le faible effet de ces confinements localisés s’explique par leur durée relativement courte – quatre semaines – et par un phénomène d’acclimatation de l’économie. « On apprend à vivre avec cette crise, souligne Mme Ozyurt. La machine industrielle tourne à plein régime. D’ailleurs, on était avant ces annonces à un niveau d’activité en recul seulement de 4 % par rapport au niveau de fin 2019. Nos économies s’adaptent de mieux en mieux. » En mars 2021, le niveau d’activité économique devrait être inférieur de 5,6 % au niveau de fin 2019, selon Euler Hermes.