Entreprises : le Covid-19 entraîne une vague de consolidations
2021-05-23 12:38:19
Depuis le début de l’année, le marché des fusions-acquisitions dans le monde atteint des niveaux records.
Les banques d’affaires seraient-elles aussi surchargées que les hôpitaux ? Cela y ressemble bien. Pas un jour ne se passe sans l’officialisation d’un rapprochement, une rumeur d’offre publique d’achat (OPA) ou le lancement d’une SPAC (special purpose acquisition company), ces structures cotées très en vogue aux Etats-Unis pour racheter des entreprises avec l’argent des investisseurs. Jeudi 20 mai, c’est le groupe hôtelier Accor qui a annoncé vouloir rassembler 300 millions d’euros pour faire ses emplettes dans la restauration ou le bien-être.
Trois jours plus tôt, lundi 17 mai, Bouygues avait secoué le paysage audiovisuel français en publiant les bans d’un mariage entre TF1 et M6, avec la bénédiction de l’allemand Bertelsmann, propriétaire de RTL Group (société mère du Groupe M6). Le même jour, de l’autre côté de l’Atlantique, le géant des télécoms américain AT&T confirmait la fusion de sa filiale WarnerMedia (HBO, CNN, Warner Bros) avec l’opérateur de chaînes câblées Discovery. Un « deal » à 96 milliards de dollars (78 milliards d’euros).
Quant à Amazon, la presse américaine le soupçonne de lorgner les mythiques studios cinématographiques de la Metro Goldwyn Mayer. La fièvre s’est emparée des industriels et des fonds d’investissement : selon le fournisseur de données financières Dealogic, entre le 1er janvier et le 17 mai, le marché mondial des fusions-acquisitions (M & A) a totalisé 2 390 milliards de dollars. Soit un début d’année record, excédant même le démarrage tonitruant de 2007 (avant l’éclatement de la crise des subprimes cet été-là).