Coronavirus : en Europe, la bataille pour éviter le chômage de masse
2020-03-28 08:27:06
Face à l’arrêt de l’économie, les gouvernements européens multiplient les mesures de chômage partiel. Objectif : éviter les licenciements secs pour permettre de redémarrer rapidement après le confinement.
En Norvège, le taux de chômage est passé de 2,3 % de la population active à 10,4 % en un mois, un record depuis la seconde guerre mondiale. En Autriche, 163 000 nouveaux inscrits sont venus pointer aux services de l’emploi en dix jours, soit un bond de 40 %. En Suède, sur la seule semaine du 16 au 22 mars, 14 000 salariés ont reçu un préavis de licenciement, contre une moyenne habituelle de 3 000… par mois.
Ailleurs, en Europe, les statistiques ne sont généralement pas encore disponibles, mais la même histoire se répète à grande échelle.
Les hôtels suédois Scandic ont licencié 2 000 personnes, près de la moitié de leur personnel. En Hongrie, l’aéroport de Budapest a supprimé 15 % de ses effectifs. Au Royaume-Uni, raconte la BBC, Tom Danousias, 23 ans, a reçu une lettre de licenciement de son employeur, une entreprise qui vend des produits pour le secteur hôtelier. « Je vous écris pour vous confirmer que nous mettons fin à votre emploi le 18 mars à cause (…) de l’épidémie de coronavirus. » Il n’avait été embauché qu’un mois plus tôt et l’entreprise a utilisé la période d’essai pour se séparer immédiatement de lui.
Sous perfusion
Alors que la pandémie due au coronavirus se répand, forçant l’arrêt brutal de l’économie, le spectre du chômage de masse réapparaît. L’Organisation internationale du travail (OIT) pense qu’il pourrait y avoir entre 5 et 25 millions de chômeurs supplémentaires à travers le monde, suivant les scénarios économiques, dont la moitié dans les pays les plus développés.