« Le plus dur est devant nous » : l’Ile-de-France en première ligne face à la crise liée au coronavirus

  • 2020-05-23 12:30:13
De l’usine Renault de Flins aux bistros parisiens, la région risque d’être particulièrement touchée par les suppressions d’emplois post-Covid. Le conseil régional prépare un plan de relance. Ce sont les deux dernières usines de Renault en région parisienne. L’une et l’autre sont en péril. La fermeture de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) pourrait être annoncée dès le 29 mai. Quant à l’énorme site de Flins (Yvelines), le groupe envisage de ne plus y assembler de voitures. Une fois reconverti, il paraît peu probable que 2 600 personnes y restent employées. De Flins et Choisy-le-Roi aux bistros parisiens, en passant par le parc Disneyland ou les bureaux d’Air France, la région parisienne va-t-elle affronter sous peu une gigantesque crise sociale ? Le Covid-19 peut-il achever la désindustrialisation de la capitale et de sa banlieue, pénalisée par des coûts élevés ? C’est ce que redoutent bien des responsables politiques. « Le plus dur est devant nous », affirme la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo. « L’orage approche », appuie Eric Azière, le président du groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris. « On s’attend à un vrai plongeon, et une crise qui va durer un an ou un an et demi », s’alarme Valérie Pécresse, la présidente (Libres !) de la Région Ile-de-France. Après quelques mesures d’urgence, la responsable de la Région met d’ailleurs la dernière main à un plan de relance présenté comme « massif ». Il sera débattu au conseil régional le 11 juin. En Ile-de-France, l’inquiétude est d’autant plus vive que la région a été l’une des plus frappées par l’arrêt brutal de l’économie. Au 7 mai, l’Insee estimait à 33 % la perte d’activité dans l’ensemble de la France. En région parisienne, la chute a atteint 39 % dans les Hauts-de-Seine, le département le plus touché de l’Hexagone, et environ 37 % à Paris et dans le reste de l’Ile-de-France, selon l’économiste Olivier Bouba-Olga.

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