Le Sénat passe au crible la gestion de la crise due au Covid-19 dans le Grand-Est

  • 2020-07-10 19:25:29
Très vite affectée par l’épidémie, la région a vécu un véritable calvaire, avant même que le reste du pays n’ait eu le temps de réaliser l’ampleur de ce qui arrivait. Un « rouleau compresseur épidémique ». C’est l’expression qu’a employée le président (Les Républicains, LR) de la région Grand-Est, Jean Rottner, pour qualifier le passage de la pandémie de Covid-19 dans sa collectivité. Il était entendu, mercredi 8 juillet, par la commission d’enquête du Sénat sur la gestion de la crise sanitaire, qui commençait ses travaux en examinant son impact dans l’un des territoires français les plus meurtris. Le lendemain, jeudi 9 juillet, les sénateurs ont auditionné la préfète de la région Grand-Est et du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, l’ancien directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Christophe Lannelongue – limogé en avril – et la présidente (divers droite) du conseil départemental du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, qui vient d’entrer au gouvernement. Première région touchée par l’épidémie – notamment du fait du rassemblement religieux pentecôtiste qui a eu lieu à Mulhouse (Haut-Rhin) entre le 17 et le 24 février, jouant un rôle de propagateur du virus –, le Grand-Est a vécu un véritable calvaire, avant même que le reste du pays n’ait eu le temps de réaliser l’ampleur de ce qui arrivait. C’est à l’occasion d’une réunion, fin février à la mairie de Mulhouse, que Jean Rottner a appris l’existence de deux « clusters familiaux ». Le 2 mars, le premier patient est admis en réanimation dans un hôpital de la ville. Un médecin de cet établissement fait alors pour la première fois « le vrai rapport entre le rassemblement religieux et la possibilité d’avoir, non pas un cluster mais un vrai foyer épidémique », raconte le président de région, qui se rend lui-même au 15, où les appels explosent, la soirée du 4 mars.

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