Rentrée scolaire : en Italie, des règles difficiles à appliquer
2020-08-20 19:32:58
Les établissements sont fermés depuis début mars. Le protocole sanitaire strict envisagé se heurte à la difficulté de sa mise en œuvre.
C’est une mise en garde qui peine à cacher une forme d’inquiétude. Dans un entretien au quotidien La Repubblica publié lundi 17 août, le ministre de la santé, Roberto Speranza, a lancé un appel aux jeunes Italiens : « Aidez-nous à garder la contagion sous contrôle. » Un rappel inévitable selon lui « pour affronter le défi de la réouverture des écoles, le vrai centre des relations sociales du pays ». La veille, le ministre avait signé un décret fermant toutes les discothèques dans le pays, alors que l’âge moyen des contagions a sensiblement baissé ces dernières semaines. Et, depuis quelques jours, les 8,3 millions d’élèves italiens semblent être de nouveau au centre de toutes les attentions.
Alors que dans plusieurs pays d’Europe la réouverture des classes et ses modalités ont fait, avant l’été, l’objet de débats passionnés, l’école italienne était, elle, tombée dans l’oubli. Fermées par décret le 5 mars (fin février en Lombardie et Vénétie, premiers foyers de l’épidémie) au moment où l’Italie amorçait son confinement, les classes ne rouvriront que le 14 septembre, date choisie par le gouvernement. Un long sommeil de six mois, du jamais-vu dans le pays. Mais elles ne rouvriront que si l’épidémie est contenue. Car, au fil des semaines, l’incertitude et la nervosité gagnent en Italie.
Tout au long de l’été, Lucia Azzolina, la ministre de l’éducation nationale (Mouvement 5 étoiles), a semé le trouble chez les parents, expliquant par exemple envisager la rentrée en « demi-classes », la moitié des élèves suivant les cours à distance. Une situation impossible à mettre en pratique qui l’a fait revenir sur ses propos.