Le procès de Jonathann Daval s’ouvre devant les assises de la Haute-Saône
2020-11-16 18:12:32
L’accusé de 36 ans, qui encourt la réclusion à perpétuité pour meurtre sur conjoint, n’a jamais reconnu avoir eu l’intention de tuer son épouse, Alexia Daval.
Samedi 28 octobre 2017, à 9 h 13, Stéphanie Fouillot reçoit ce SMS de sa sœur, Alexia Daval : « Hello tout le monde debout. Je vais aller courir un coup, je passerai peut-être vous faire un coucou si je suis motivée. Bisous. » Trois heures plus tard, à 12 h 15, Jonathann Daval se rend à la gendarmerie de Gray (Haute-Saône) car son épouse n’est toujours pas revenue de son footing matinal.
La veille, explique cet informaticien de 34 ans aux gendarmes, ils sont rentrés à 23 h 30 d’une soirée raclette chez les parents d’Alexia. Au réveil, ils ont pris leur petit déjeuner ensemble. Elle s’est préparée pour aller courir. Il est allé passer la matinée en ville. C’est après avoir essayé plusieurs fois, sans succès, de la joindre sur le fixe de la maison qu’il a commencé à s’inquiéter.
Alexia Daval n’est pas sortie courir ce matin-là. Elle n’a pas envoyé de SMS à sa sœur. A 9 h 13, elle est déjà morte depuis plusieurs heures, tuée par son époux, dont le procès s’ouvre lundi 16 novembre à Vesoul devant la cour d’assises de Haute-Saône. Mais la France ne l’apprendra que trois mois plus tard.
En attendant, une enquête pour « enlèvement et séquestration » est ouverte, et déjà surgissent des éléments troublants. Personne n’a vu Alexia courir ce samedi matin. Et si les deux époux sont rentrés se coucher à 23 h 30, comme l’affirme Jonathann, pourquoi les voisins ont-ils entendu à 1 h 26 le bruit de la plaque métallique instable se trouvant dans l’allée des Daval, ce bruit caractéristique qu’ils entendent à chaque fois que le véhicule du couple roule dessus ?