Dans les universités, le taux de réussite est stable en première année, mais chute en master
2021-03-21 13:59:36
La Conférence des présidents d’université publie une enquête comparative des résultats des étudiants aux examens des premiers semestres 2020 et 2021.
L’échec tant redouté des étudiants en première année à l’université n’a pas eu lieu : tel est le message que la Conférence des présidents d’université (CPU) a adressé en publiant, jeudi 18 mars, une enquête comparative des taux de réussite aux examens des premiers semestres 2020 et 2021. Fondée sur quatorze établissements, que la CPU a anonymisés, cette étude couvre 25 % des effectifs étudiants, issus d’universités de toutes les tailles, qu’elles soient spécialisées en sciences humaines et sociales ou pluridisciplinaires, avec ou sans la composante santé.
En première année de licence et d’IUT, où la participation aux épreuves a été forte (90 % et plus), les taux de réussite se sont maintenus, entre 50 % et 60 %. Seuls cinq établissements sur quatorze se situent sous la médiane, entre 30 % et 60 % de réussite selon les cas, soit moins qu’en 2020 dans ces universités.
L’ensemble des établissements spécialisés en sciences humaines et sociales se situent au-dessus de la médiane, tandis que deux établissements avec une composante santé enregistrent les moins bons scores, sans qu’il soit statistiquement possible de faire un lien direct avec la nature des formations, les résultats n’étant pas encore totalement exploitables, selon la CPU.
« Cette stabilité globale, ce n’était pas le sentiment que l’on pouvait avoir au départ », se réjouit le vice-président de la Conférence, Guillaume Gellé, à la tête de l’université de Reims, qui y voit une conséquence de « l’accompagnement et l’attention particuliers donnés à ce public fragile qui a fait le saut de l’enseignement secondaire au supérieur après avoir passé le bac en contrôle continu ».
En master, « pas de mansuétude » des jurys
En deuxième année de licence, l’enquête révèle davantage de disparités dans les résultats, avec une majorité d’universités enregistrant de moins bons résultats aux examens du premier semestre. Il en va de même en troisième année, où les meilleurs taux de réussite se situent entre 70 % et 85 % mais ne concernent que cinq établissements. Bien en dessous de la médiane, une université avec composante santé chute de trente points (de 78 % de réussite en 2020 à 48 % un an plus tard). Pourquoi cette baisse ? « Les examens ont été plus souvent réalisés en présentiel pour évaluer le mieux possible, car il ne faut pas oublier que l’entrée en master est sélective », explique Guillaume Gellé.