Nicolas Zepeda, l’assassin qui ne peut pas avouer

  • 2022-04-15 01:35:33
Le jeune Chilien a été condamné, mardi, par la cour d’assises du Doubs à vingt-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué, en 2016, son ex-petite amie, Narumi Kurosaki. Debout dans le box, mardi 12 avril, le jeune homme cravaté n’a pas cillé. Vingt-huit ans de réclusion criminelle viennent d’être prononcés contre lui par la cour d’assises du Doubs. Nicolas Zepeda est reconnu coupable d’avoir assassiné son ex-petite amie, Narumi Kurosaki, dans la chambre 106 de la résidence universitaire Colette à Besançon, la nuit du 4 au 5 décembre 2016. A quelques mètres de lui, sur les bancs du public, son père a le même visage figé, absent. Leurs regards ne se croisent pas. Comment ne pas repenser aux mots lancés la veille dans sa plaidoirie par son avocate, Me Jacqueline Laffont ? « S’il est coupable, sa solitude est terrifiante. Il ne l’a dit à personne. » Cet homme guère plus âgé que la durée de sa peine – il aura 32 ans le 11 décembre – est seul, désespérément seul face à tous les Nicolas Zepeda irréconciliables qui le composent. Le fils adulé, l’héritier désigné de la réussite professionnelle de son père, le frère aîné admiré par ses sœurs, le garçon poli, sûr de lui, bien élevé et croyant, le meilleur ami, le chef de classe, le président élu de sa promotion, l’étudiant nomade et multilingue, l’amoureux séduisant. Mais aussi l’orgueilleux blessé, le mâle archaïque, obsessionnel et jaloux, et l’assassin déterminé de la jeune femme libre qui avait eu l’audace de lui échapper.

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