Débat Macron-Le Pen : les candidats précisent leurs engagements sur l’éducation, sans convaincre les syndicats d’enseignants

  • 2022-04-22 01:46:38
Lors du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle, mercredi, les deux finalistes ont promis des moyens supplémentaires en direction des professeurs, des élèves et des étudiants. Ils partagent le diagnostic : l’école, éprouvée par deux années de crise sanitaire, mérite qu’on la traite comme une « priorité » et qu’on lui consacre davantage de moyens. Des moyens pour les enseignants, des moyens pour les élèves, des moyens pour les étudiants. Mais passé ce constat, les deux candidats finalistes de l’élection présidentielle ont confirmé, mercredi 20 avril, lors de leur face-à-face télévisé, que s’ils étaient élus ils n’emprunteraient pas les mêmes chemins. Sur la question des rémunérations des enseignants, les lignes ont bougé. Surtout du côté du président candidat, Emmanuel Macron, qui s’est engagé à une « revalorisation inconditionnelle » des professeurs. Un signal adressé à cet électorat de quelque 900 000 personnels, à trois jours du second tour du 24 avril. Jusqu’à présent, M. Macron faisait campagne sur une hausse des salaires conditionnée à l’accomplissement de nouvelles missions – remplacement, aide aux devoirs… Un « nouveau pacte » qui, depuis son discours de candidature, le 17 mars, a crispé les intéressés. Changement de ton, mais aussi d’ambition, ce mercredi : « La revalorisation a commencé sous ce quinquennat, elle se poursuivra et sera de l’ordre d’environ 10 % pour tous les enseignants. Il n’y aura pas de démarrage de carrière sous 2 000 euros, ce n’est conditionné à absolument rien », a assuré M. Macron. Une enveloppe annuelle de 12 milliards d’euros est dévolue à l’éducation. Le cap du candidat de La République en marche (LRM) reste cependant le même : rémunérer davantage les enseignants qui en feraient plus – l’augmentation « pourra aller jusqu’à 20 % pour celles et ceux qui adoptent les méthodes les plus innovantes », a-t-il affirmé. Mais le président sortant intègre désormais cette approche – qui n’est pas sans rappeler le « travailler plus pour gagner de plus » des années Sarkozy – dans un dessein plus large : une revalorisation de tous.

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