Viol au 36, quai des Orfèvres : la cour d’assises du Val-de-Marne acquitte les deux policiers en appel

  • 2022-04-25 16:16:04
Les fonctionnaires avaient été mis en cause en 2014, à la suite d’une plainte déposée par une touriste canadienne. En 2019, en première instance, ils avaient été condamnés à sept ans de prison. Huit ans jour pour jour après les faits, plus de trois ans après une condamnation à sept ans de prison en première instance, les deux policiers accusés du viol d’une touriste canadienne dans les locaux de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Paris ont quitté, libres, vendredi 22 avril, la cour d’assises du Val-de-Marne sous les applaudissements de leurs proches. Antoine Quirin, 43 ans, et Nicolas Redouane, 52 ans, ont été déclarés innocents du viol d’Emily Spanton, 42 ans, au terme d’un procès qui a duré trois semaines. Il avait été reporté à deux reprises, en raison de la pandémie de Covid-19 puis de l’hospitalisation d’un avocat. Mercredi 20 avril, l’avocat général Christophe Auger avait requis la confirmation de la peine initiale, évoquant des policiers qui avaient « forcé le consentement de la jeune femme ». La cour ne l’a pas suivi. « C’est une décision juste, a estimé Me Pascal Garbarini, et un rappel fort que lorsque l’on accuse quelqu’un, il faut apporter des éléments de preuve sur les faits que l’on prétend dénoncer. » Son client, Nicolas Redouane, est suspendu depuis sa mise en cause tandis que son collègue et coaccusé a fait l’objet d’une réintégration au sein de la police nationale mais se trouve dorénavant affecté à des tâches essentiellement administratives. Me Anne-Laure Compoint, avocate d’Antoine Quirin au côté de Me Thierry Herzog, se félicite d’une décision intervenue après « un procès mené sereinement, où tous les éléments ont été débattus, où rien n’a été mis sous le tapis. Ce dossier a fini par redevenir ce qu’il devait être : une affaire pénale et non un fait divers surmédiatisé impliquant des policiers ».

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