Greta Thunberg et les jeunes marchent pour le climat à Paris : « Quand je serai grand, je voudrais être vivant »

  • 2019-02-23 00:11:37
Lycéens et étudiants français ont mené vendredi leur deuxième journée de manifestation, en présence de la Suédoise de 16 ans, figure de la lutte contre le changement climatique. De toutes parts, journalistes, étudiants et badauds se bousculent pour l’apercevoir ; elle reste impassible, le visage serré, encadré par ses longues nattes. La foule qui défile dans les rues de Paris, vendredi 22 février, pour la deuxième semaine de mobilisation, accueille une nouvelle icône de la lutte contre le changement climatique : Greta Thunberg, la Suédoise de 16 ans qui a lancé le mouvement international de grèves scolaires pour le climat. Accompagnée par les figures de proue des marches belges, allemandes, suisses et luxembourgeoises, elle a manifesté avec un millier de jeunes depuis la place de l’Opéra jusqu’à celle de la République pour demander des actions aux gouvernements. Sous un grand soleil – « 15 degrés, c’est trop pour février ! » –, des étudiants, mais surtout des lycéens, dont une majorité de femmes, entonnent leurs traditionnels refrains : « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité » et « On est chauds, plus chauds que le climat ». Munis de nombreuses pancartes – sur lesquelles on peut lire « Quand je serai grand, je voudrais être vivant » ou « Papa, maman, si la planète sèche, alors moi aussi » –, ils sont rejoints par des personnalités comme le réalisateur et écrivain Cyril Dion, l’actrice Juliette Binoche ou la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Quand j’ai commencé à faire grève, je n’aurais jamais imaginé un tel mouvement », affirme Greta Thunberg, lors d’une conférence de presse en amont de la marche, sous une nuée de caméras et d’appareils photos. Le mouvement Fridays for future, qu’elle a lancé à l’été 2018 en manifestant seule devant le Parlement suédois, rassemble désormais plusieurs dizaines de milliers de jeunes dans cinquante pays chaque semaine. « Nos aînés ont ignoré la crise climatique pendant des décennies. Nous voulons pousser les gens à agir », assure l’Allemande Luisa Neubauer, 20 ans. « J’en veux aux personnes responsables d’erreurs qui ont aggravé le changement climatique mais qui persistent dans leurs choix égoïstes », dénonce Yda Kurz, en seconde au lycée Colbert dans le 10e arrondissement. Elle ne mange plus de viande, se déplace à vélo, prend des douches plutôt que des bains, limite ses déchets et sensibilise son entourage. AFP.

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