Le pétrole a augmenté vendredi, prévu pour un gain hebdomadaire, alors que les données de cette semaine des États-Unis et de la Chine, les deux plus grands utilisateurs de brut au monde, ont souligné une demande plus élevée et l'incertitude persistante concernant la guerre à Gaza ont soutenu les prix, selon Reuters.

La baisse des stocks de brut américain, stimulée par l'augmentation des volumes de raffinage, a coïncidé avec les données publiées jeudi montrant que les importations de pétrole de la Chine en avril étaient supérieures à celles de l'année dernière en raison de signes d'amélioration de l'activité commerciale.

Les négociations visant à mettre un terme aux combats entre Israël et le Hamas n’ont donné aucun résultat, entretenant ainsi les inquiétudes quant à d’éventuelles ruptures d’approvisionnement au Moyen-Orient.

Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 58 cents, soit 0,6 pour cent, à 84,41 dollars le baril à 8 h 14, heure saoudienne, et devraient connaître un gain hebdomadaire de 1,7 pour cent. Le brut américain West Texas Intermediate a grimpé de 58 cents, ou 0,7 pour cent, à 79,84 dollars, soit une augmentation hebdomadaire de 2,2 pour cent.

Les exportations et importations chinoises ont renoué avec la croissance en avril après s’être contractées le mois précédent, signalant une amélioration de la demande.

"Les signes persistants de vigueur de la demande en Chine devraient permettre au marché des matières premières de rester bien soutenu", a déclaré ANZ Research dans une note.

Les forces israéliennes ont bombardé jeudi la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, ont déclaré jeudi des habitants palestiniens, tandis qu'un responsable israélien a déclaré que les négociations indirectes avec le Hamas étaient terminées. À mesure que le conflit se poursuit, il devient possible que d’autres pays du Moyen-Orient s’impliquent, en particulier l’Iran, principal partisan du Hamas et producteur clé.

« Les préparatifs d’une intervention israélienne à Rafah et les tensions croissantes à sa frontière nord rappellent que les risques géopolitiques pourraient persister pendant tout le deuxième trimestre 2024, au moins », ont déclaré les analystes de Citi dans une note.

Néanmoins, les analystes de la banque prévoient une baisse des prix jusqu’en 2024, le Brent s’établissant en moyenne à 86 dollars le baril au deuxième trimestre et à 74 dollars au troisième trimestre dans un contexte de relâchement des fondamentaux de l’offre et de la demande, car il y a des signes que la croissance de la demande mondiale de pétrole « semble se modérer ».