Partout dans le monde, les jeunes en grève scolaire pour le climat
2019-03-15 00:14:25
Dans plus de 100 pays et 1 600 villes, des étudiants, lycéens et parfois collégiens vont sécher les cours pour alerter les dirigeants sur l’urgence climatique.
Ils n’ont plus confiance dans les responsables politiques mais croient encore en leur propre pouvoir de changer la donne. Vendredi 15 mars, dans plus de 100 pays et au moins 1 600 villes du monde, de l’Argentine à l’Iran, en passant par le Bangladesh, la Chine ou le Nigeria, les jeunes sont appelés à massivement faire grève pour le climat. Suivant l’initiative de l’adolescente suédoise Greta Thunberg, égérie de la lutte contre le changement climatique, des étudiants, lycéens et parfois collégiens s’apprêtent à sécher les cours pour alerter les dirigeants de la planète sur l’urgence climatique.
« La situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui est unique. Nous sommes la dernière génération à avoir une chance réaliste de prévenir une catastrophe climatique », prévient Linus Steinmetz, l’un des porte-parole du mouvement « Fridays for Future ». L’élève de 15 ans, qui vient de Göttingen en Allemagne, en veut pour preuve le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui appelle à diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 pour éviter des conséquences désastreuses. « Nous avons moins de douze ans pour effectuer les changements nécessaires, mais nous en avons les moyens », veut-il croire.
« Le futur des enfants »
« Je ne veux pas vivre dans un monde avec un réchauffement de plus de 3 °C où l’on doit sortir avec des masques anti-pollution, et assister à des migrations de masse et des extinctions d’espèces. Déjà chez moi, la fonte des glaciers s’est fortement aggravée », s’inquiète Loukina Tille, lycéenne suisse de 17 ans, qui se joindra à la marche organisée à Lausanne vendredi.
A Vienne, en Autriche, les jeunes défileront dans le centre-ville avec des arrêts devant les ministères de l’environnement, des transports et de l’éducation. « La prise de conscience des hommes politiques n’est pas suffisante : s’ils se couchaient le soir avec les mêmes craintes que mes amis et moi, ils feraient tout ce qu’il faut pour arrêter la crise climatique », estime l’étudiant Maximilian Fuchslueger. A Vancouver (Canada), la marche sera suivie d’un rassemblement avec des conférenciers et des artistes. A Gérone (Espagne), elle clôt une semaine d’actions (défilé à vélo, pont illuminé de vert, etc).
AFP.