Etats-Unis : accusé de viol par une ancienne assistante, Joe Biden dément
2020-05-02 15:43:32
« Ce n’est jamais arrivé », a affirmé le candidat démocrate à la présidentielle américaine à propos de faits rapportés par son ancienne assistante Tara Reade, qui remonteraient à 1993.
Joe Biden est sorti de son silence, vendredi 1er mai au matin. L’ancien vice-président américain et candidat démocrate à la présidentielle de novembre a nié catégoriquement les accusations de viol formulées depuis le 25 mars par une ancienne assistante, Tara Reade. « Cela n’est pas vrai, ce n’est jamais arrivé », a-t-il assuré sur la chaîne MSNBC, quelques minutes après avoir publié un long communiqué dans lequel il a articulé sa défense.
« Les femmes méritent d’être traitées avec dignité et respect et lorsqu’elles s’expriment, elles doivent être entendues et non réduites au silence », mais « leurs histoires doivent faire l’objet d’une enquête et d’un examen appropriés », a-t-il écrit. « Je ne vais pas me poser des questions sur ses motivations, pourquoi elle dit ça, je ne vais pas l’attaquer. Elle a le droit de dire ce qu’elle veut. Et j’ai le droit de dire, regardez les faits, vérifiez », a-t-il ajouté sur MSNBC. « La vérité compte (…), je n’ai rien à cacher », a-t-il poursuivi.
Les faits rapportés par Tara Reade, qui s’exprimera sur la chaîne Fox News dimanche 3 mai, remonteraient à 1993, à une époque où elle travaillait au sein de l’équipe des collaborateurs de Joe Biden au Sénat, où elle était notamment chargée de la supervision des stagiaires. Alors élu du Delaware depuis plus de vingt ans, le sénateur y présidait la commission des affaires juridiques. Selon Tara Reade, âgée alors de 29 ans, Joe Biden l’aurait un jour « plaquée contre un mur » et embrassée avant de la « pénétrer avec ses doigts ». Tara Reade avait quitté quelques semaines plus tard le bureau de Joe Biden après neuf mois passés dans son équipe.
Depuis que ces accusations ont été rendues publiques, elles ont été corroborées par plusieurs personnes auxquelles la jeune femme s’était confiée quelques années plus tard, après s’être installée en Californie, ainsi que par son frère. En 2019, après la déclaration de candidature de Joe Biden à la primaire démocrate, Tara Reade avait pris une première fois la parole pour rapporter des gestes jugés déplacés de l’ancien sénateur remontant à la même époque, mais elle n’avait pas mentionné un viol. Le 9 avril, elle a fait une déclaration à la police de Washington dans laquelle elle affirme avoir été « victime d’une agression sexuelle » en 1993, couverte par la prescription, sans citer le nom de Joe Biden.