Les trente propositions de l’Agence internationale de l’énergie pour une relance favorable au climat
2020-06-20 11:10:10
Selon le scénario proposé par l’AIE, en collaboration avec le Fonds monétaire international, il est possible d’éviter un rebond des émissions de CO2 tout en stimulant la croissance et en créant des emplois.
Comment relancer une économie en récession et favoriser l’emploi tout en amplifiant les efforts en faveur du climat ? Pour tenter de résoudre cette équation, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’est associée au Fonds monétaire international (FMI) afin d’élaborer son scénario pour une relance durable.
Dans un rapport publié jeudi 18 juin, elle présente une série de mesures concrètes pouvant être prises dans le secteur de l’énergie au cours des trois prochaines années.
« Les sommes d’argent qui vont être injectées dans l’économie pendant cette période sont gigantesques, rappelle Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE. Or, la façon dont l’énergie et le climat vont être intégrés dans les plans de relance va déterminer l’avenir de la planète. L’économie mondiale risque de s’effondrer mais la calotte polaire est aussi en train de fondre. Il faut faire face à ces deux défis en même temps. »
Ce plan pour une relance durable, à destination des gouvernements et des décideurs, détaille trente mesures spécifiques dans six secteurs clés : l’électricité, les transports, l’industrie, les bâtiments, les carburants et les technologies bas carbone. Pour le mettre en œuvre, l’AIE et le FMI estiment que 1 000 milliards de dollars d’investissements (890 milliards d’euros) – soit environ 0,7 % du produit intérieur brut (PIB) mondial actuel – seront nécessaires chaque année entre 2021 et 2023.
En contrepartie, cette feuille de route permettrait de stimuler la croissance mondiale de 1,1 point de pourcentage par an en moyenne et de créer chaque année environ 9 millions d’emplois, tout en réduisant les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie de 4,5 milliards de tonnes d’ici à 2023. « Il est très important que l’on évite un rebond des émissions après le déclin observé cette année, insiste Fatih Birol. Avec ce plan, 2019 serait définitivement l’année du pic des émissions globales. »