En Syrie, le régime Assad reste dans le déni malgré la progression du Covid-19

  • 2020-08-29 14:29:52
Le système de santé, délabré par neuf ans de guerre, souffre de sanctions internationales qui compliquent son approvisionnement en matériels et médicaments. Laborieusement convoquée à Genève après neuf mois d’interruption, la troisième session des pourparlers intersyriens menés sous l’égide de l’ONU a failli tourner court, lundi 24 août, après que quatre membres de la délégation venue de Damas ont été testés positifs au Covid-19. Si les discussions ont repris jeudi 27 août, le comité constitutionnel, censé débouché sur une réforme de la Constitution du pays, n’a pour l’instant rendu qu’un bulletin médical, comme un écho sinistre de la gravité de l’épidémie qui sévit dans le pays. Au 27 août, le ministère de la santé comptabilisait officiellement 2 440 cas dans les régions contrôlées par Damas, dont une centaine « importés », et 98 décès liés à la pandémie. Le nombre de contaminations, bien que largement sous-estimés selon les ONG, ne cesse d’augmenter. « Depuis juillet, la situation épidémiologique a rapidement évolué. En juillet, 532 cas ont été confirmés contre 157 cas en juin et 79 en mai. Au moment de la rédaction du présent rapport, en août, les autorités avaient confirmé plus de 920 cas. Compte tenu du nombre limité de tests pratiqués dans le pays, il est donc possible que des cas asymptomatiques et bénins ne soient pas détectés et que le nombre réel de cas dépasse de loin les chiffres officiels », alerte le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU. A rebours du déni des autorités, les témoignages sont alarmants.

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