Fermées pendant près de six mois pour cause de coronavirus, les écoles iraniennes ont ouvert leurs portes samedi 5 septembre à 15 millions d'élèves. Et ce, malgré les critiques de certains responsables et des professionnels de la Santé à l'égard du gouvernement. La crainte du coronavirus est toujours là. La rentrée des classes a eu lieu samedi 5 septembre en Iran. La décision du gouvernement d'ouvrir les écoles est pourtant désapprouvée par de nombreux Iraniens, y compris des responsables politiques et des professionnels de la Santé, qui ont mis en garde contre un rebond de l'épidémie de Covid-19. Le président Hassan Rohani a été durement critiqué parce qu'il a lui-même refusé d'aller dans une école, comme le veut la tradition, pour la rentrée. Il a prononcé un discours en ligne pour cette occasion. Le ministre de l'Éducation convoqué au Parlement De nombreux parents ont refusé d'envoyer leurs enfants à l'école comme l'explique Fariba, mère de jumelles de 13 ans. « Nous avons décidé de ne pas les envoyer à l'école à cause du coronavirus, explique-t-elle. La majorité des mères, avec lesquelles je suis en contact, ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l'école et d'organiser les cours en ligne. » Les Iraniens craignent que la réouverture des écoles, notamment dans la moitié des provinces classées zone rouge, provoque un retour de l'épidémie. Mais malgré les mises en garde des professionnels de la Santé, le gouvernement a maintenu sa décision. De nombreux parlementaires ont critiqué cette position, et le ministre de l'Éducation nationale a été convoqué au Parlement.