Les partis libanais se rejettent la responsabilité de l'échec de Mustapha Adib
2020-09-27 18:30:17
Le Premier ministre Moustapha Adib, nommé fin août pour tenter de former un gouvernement de sauvetage du Liban, a renoncé à sa mission samedi 26 septembre. Les partis politiques se rejettent la responsabilité de cet échec tout en réaffirmant unanimement leur attachement à l’initiative française.
Le président du Parlement, Nabih Berry, s’est défendu d’avoir saboté les efforts de la France pour sortir le Liban de ses crises. Il a accusé d’autres, sans les nommer, de les avoir torpillés, en allusion aux anciens chefs de gouvernement sunnites, qui ont conseillé à Moustapha Adib de ne rien céder aux chiites représentés par le mouvement Amal qu’il dirige lui-même et le Hezbollah. « Personne n'est plus attaché que nous à l'initiative française », a dit le président de la Chambre.
L’ex-Premier ministre Saad Hariri a déclaré que ceux qui ont entravé l'initiative du président Emmanuel Macron allaient « s'en mordre les doigts de remord ».« Les Libanais connaissent ceux qui ont bloqué la mission de Moustapha Adib et nous n'avons pas besoin de les nommer car ils se sont dévoilés », a dit Saad Hariri dans une allusion à peine voilée aux partis chiites, qui exigeaient de conserver le portefeuille des finances et de nommer leur représentant au gouvernement.
Le Premier ministre sortant, Hassane Diab, a lui estimé que « la récusation de Moustapha Adib va alourdir les difficultés auxquelles font face le Liban et les Libanais ». Il a appelé Emmanuel Macron à maintenir son initiative pour aider le Liban et a invité les forces politiques à « cesser leurs tiraillements qui menacent ce qui reste du pays ».