Un juge libanais aurait accusé le Premier ministre par intérim Hassan Diab et trois ex-ministres de négligence dans l'explosion du port de Beyrouth en août. Des sources judiciaires ont déclaré que les quatre personnes seraient interrogées la semaine prochaine sur les avertissements qu'ils ont reçus concernant le stockage dangereux de nitrate d'ammonium dans un entrepôt. Un incendie a déclenché la détonation de 2 750 tonnes du produit chimique, provoquant une explosion massive qui a tué 200 personnes. M. Diab a déclaré que sa conscience était claire et s'est dit surpris des accusations. Lui et son cabinet ont démissionné quelques jours après l'explosion, qu'il a imputée à ce qu'il a appelé un "système de corruption ... plus grand que l'État". La catastrophe a aggravé une crise économique profonde au Liban qui a conduit des centaines de milliers de personnes à descendre dans la rue pour exiger le retrait d'une élite politique qu'ils accusent de corruption, de mauvaise gestion et de négligence. Il y avait une colère et une incrédulité généralisées à l'idée qu'une si grande quantité de nitrate d'ammonium soit conservée à l'intérieur d'un entrepôt portuaire sans aucune mesure de sécurité, si près du centre de Beyrouth. Le produit chimique - qui est largement utilisé comme engrais agricole mais peut également être mélangé avec du mazout pour fabriquer des explosifs - est arrivé dans la capitale en 2013 sur un cargo battant pavillon moldave, le MV Rhosus.