En Israël, Benyamin Nétanyahou échoue à former un gouvernement
2021-05-04 22:37:15
Le premier ministre israélien, qui avait reçu le mois dernier du président Réouven Rivlin le mandat de former un gouvernement, n’a pas réussi à réunir une majorité de 61 députés.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, jugé pour « corruption » dans une série d’affaires, a échoué, mercredi 5 mai, à former un gouvernement dans les délais prévus, ouvrant ainsi la voie à ses adversaires qui cherchent à le chasser du pouvoir.
Lundi, les chaînes israéliennes ont rivalisé de scénarios, parfois des plus intrigants, permettant au Likoud (droite) de M. Nétanyahou de rester au pouvoir en ralliant l’ensemble des forces de droite, voire des islamistes, pour atteindre la majorité parlementaire.
En tête avec 30 sièges, sur les 120 de la Knesset, lors des législatives du 23 mars – les quatrièmes en moins de deux ans en Israël – M. Nétanyahou avait reçu le mois dernier du président Réouven Rivlin le mandat de former un gouvernement.
Mais après des semaines d’intrigues, de discussions de couloirs, et de rumeurs parfois contradictoires, le premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël n’a pas réussi à réunir une majorité de 61 députés pour former un gouvernement.
« Peu avant minuit, M. Nétanyahou a informé la présidence qu’il était incapable de former un gouvernement et donc qu’il rendait au président le mandat », a indiqué dans un bref communiqué le bureau du président Rivlin.
« Histoire sans fin »
Alors que se passe-t-il ensuite ? Le président israélien doit entrer en contact, dès mercredi matin selon ses services, avec les élus de la Knesset pour discuter de la marche à suivre et ainsi tenter d’en finir de ce feuilleton aux airs « d’histoire sans fin ».
Le centriste Yaïr Lapid, ancien journaliste et animateur de télé vedette, à la tête depuis près d’une dizaine d’années de la formation Yesh Atid (« Il y a un futur »), s’est dit lundi prêt à se voir confier la tâche de former un gouvernement. « Le temps pour un nouveau gouvernement est venu (…). Il s’agit d’une opportunité historique de briser les barrières qui divisent la société israélienne, d’unir les religieux et les laïcs, la gauche, la droite et le centre », a lancé M. Lapid.
Et d’accuser du même souffle le premier ministre Nétanyahou et son équipe de ne pas avoir empêché la tragédie « évitable » du Mont Méron, où 45 juifs sont morts vendredi dans une bousculade géante en plein pèlerinage réunissant des dizaines de milliers de juifs ultraorthodoxes.