La question palestinienne, "la source de l'instabilité" au Moyen-Orient (Sissi)
2019-02-16 23:38:49
"La question palestinienne est la source de l'instabilité au Moyen-Orient", a déclaré samedi le président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, au 2e jour de la Conférence sur la sécurité de Munich qui réunit chaque année le gratin diplomatico-militaire mondial.
"Les Palestiniens ont le droit de fonder un État à l'intérieur des frontières de 67 avec Jérusalem-Est pour capitale", a-t-il affirmé, exhortant la communauté internationale à "unir leurs efforts afin de promouvoir une solution à deux États"."C'est la clé pour établir des relations régionales", a-t-il conclu.Ces frontières de 1967, héritées de la guerre des Six-Jours, sont celles reconnues par l'OLP, dont fait partie le Fatah, parti de l'Autorité palestinienne engagée sur cette base dans des négociations avec Israël, au point mort depuis 2014.Une proposition de paix américaine pour le Proche-Orient, l'"accord du siècle" selon eux, doit être officiellement présentée après les élections israéliennes prévues le 9 avril prochain.
Syrie: le retrait US renforce Moscou et Téhéran
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a averti que le retrait des troupes américaines de Syrie, annoncé par le président Donald Trump, risquait de renforcer l'influence de la Russie et de l'Iran dans le pays."Est-ce une bonne idée pour les Américains de se retirer soudainement et rapidement de Syrie? Cela ne renforcera-t-il pas encore la capacité de l'Iran et de la Russie d'exercer leur influence?", s'est-elle interrogée à la Conférence sur la sécurité de Munich.Vendredi à Munich, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a également prévenu que le retrait des 2.000 soldats américains de Syrie "risqu(ait) de favoriser" l'Iran, l'ennemi juré de Washington."Comment est-ce que l'on peut être très ferme à l'égard de l'Iran et en même temps abandonner le nord-est de la Syrie alors que l'on sait très bien que la fin de l'histoire risque d'être de favoriser la présence iranienne dans la zone?", a-t-il demandé avant de conclure: "Pour moi c'est un mystère".La veille, le vice-président américain Mike Pence avait qualifié l'Iran "de plus grand danger" dans la région, lui reprochant de préparer "un nouvel Holocauste" en raison de ses ambitions régionales.Dans la foulée, il avait sommé les Européens de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, que Washington a quitté en 2018.Vendredi à Munich, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, lui a opposé une fin de non-recevoir.Pour les Européens, l'Iran respecte cet accord qui garantit une levée de sanctions économiques en échange d'un engagement à se limiter strictement à développer une industrie nucléaire civile.
AFP.