Un accord renouvelé pour freiner le programme nucléaire iranien est « en vue », ont déclaré les États-Unis mardi alors que les pourparlers internationaux reprenaient à Vienne. Les négociateurs d'Iran, de Grande-Bretagne, de Chine, de France, d'Allemagne et de Russie sont retournés au luxueux hôtel Palais Coburg dans la capitale autrichienne après une pause le mois dernier pour des consultations avec leurs gouvernements. Les États-Unis sont indirectement impliqués dans les pourparlers. L'objectif est de rétablir le plan d'action global conjoint de 2015, qui s'est effondré en 2018 lorsque les États-Unis se sont retirés. Le JCPOA a restreint le développement nucléaire de l'Iran en échange de la levée des sanctions économiques. "Un accord qui répond aux principales préoccupations de toutes les parties est en vue, mais s'il n'est pas conclu dans les semaines à venir, les progrès nucléaires continus de l'Iran nous empêcheront de revenir au JCPOA", a déclaré le département d'État américain. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que les réponses que « les États-Unis apporteront à Vienne détermineront quand nous pourrons parvenir à un accord. Nous avons fait des progrès significatifs dans divers domaines. Eric Brewer, de l'organisme américain de surveillance de la non-prolifération Nuclear Threat Initiative, a déclaré qu'il restait "une combinaison de problèmes qui doivent être résolus", y compris la portée de l'allégement des sanctions et ce qu'il faut faire avec l'équipement nucléaire installé par l'Iran. "Ce sont les derniers points de friction pour une raison - ils sont controversés et nécessitent des concessions qu'aucune des parties n'a été disposée à faire jusqu'à présent", a-t-il déclaré. Le négociateur russe Mikhail Ulyanov a déclaré que les équipes de négociation étaient « à cinq minutes de la ligne d'arrivée. Une ébauche du document final a été rédigée. Il y a plusieurs points qui nécessitent plus de travail, mais ce document est déjà sur la table. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que les pourparlers étaient au "moment décisif". Cependant, un puissant groupe de 33 sénateurs républicains américains a averti le président Joe Biden qu'ils s'efforceraient de contrecarrer tout nouvel accord à moins que le Congrès ne l'examine et ne vote selon ses conditions. Dirigés par le sénateur Ted Cruz, un opposant de longue date à l'accord sur le nucléaire de 2015, les sénateurs ont déclaré à Biden qu'ils utiliseraient "toute la gamme d'options et de leviers disponibles". Les sénateurs ont déclaré que tout accord nucléaire avec l'Iran était "d'une telle gravité pour la sécurité nationale des États-Unis" qu'il s'agirait par définition d'un traité nécessitant l'avis et le consentement des deux tiers du Sénat. Tout accord qui n'aboutirait pas à un traité ratifié par le Sénat serait probablement "déchiré dans les premiers jours de la prochaine administration présidentielle", ont-ils déclaré.