La France a rapatrié de Syrie cinq enfants orphelins de djihadistes
2019-03-15 23:03:52
Ces mineurs se trouvaient dans différents camps du nord-est de la Syrie. L’opération a été menée par des moyens uniquement français, selon le Quai d’Orsay.
L’opération a été maintenue secrète jusqu’au dernier moment. Cinq enfants de djihadistes, qui étaient jusqu’à présent retenus au Kurdistan syrien dans différents camps, ont fini par être rapatriés dans la plus grande discrétion, vendredi 15 mars, a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué en début d’après-midi. « La France a procédé ce jour au retour de plusieurs mineurs orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie », a ainsi indiqué le Quai d’Orsay.
Ces cinq enfants sont arrivés sur le sol français à 13 h 30 à l’aéroport de Villacoublay, situé dans les Yvelines. Peu de détails ont été donnés de façon publique sur leur profil. Seule certitude, aucun d’entre eux n’a de parents en vie actuellement identifiés, a assuré une source diplomatique. Quatre sont « à peu près en forme » tandis que le cinquième est « blessé » et dans « un mauvais état » de santé, a précisé la même source, affirmant qu’il pourrait être hospitalisé.
Opération préparée depuis de longs mois
Les détails de cette opération – la première du genre depuis la Syrie – n’ont pas été divulgués. On sait toutefois qu’elle était préparée depuis de longs mois, et qu’elle a été réalisée concrètement en quelques jours par des moyens militaires uniquement français dans des conditions délicates. C’est un avion français qui aurait ainsi rapatrié ces enfants directement depuis la Syrie sans transiter par l’Irak. « Il y avait une équipe au sol et une dans l’avion », a précisé un proche du dossier. Parmi l’équipe dans l’avion se trouvaient deux médecins.
En Syrie, la France s’est par ailleurs appuyée sur les Forces démocratiques syriennes (FDS) qu’elle a remerciées dans son communiqué. Ce sont les FDS qui ont « rendu possible cette issue », a déclaré le ministère des affaires étrangères. Le comité international de la Croix-Rouge a, pour sa part, aidé en amont à l’identification des enfants sur place et à s’assurer qu’il s’agissait bien d’orphelins ou de mineurs isolés. Certains d’entre eux avaient en effet été recueillis par des familles d’accueil situées dans et en dehors des camps.
AFP.