Irak : tir d’une roquette dans la « zone verte » alors que les tensions montent dans la région
2019-05-20 00:03:08
Cette attaque survenue dans le secteur de Bagdad où se trouve l’ambassade américaine s’ajoute à de multiples incidents survenus entre les alliés de Washington et l’Iran.
Une roquette est tombée dimanche 19 mais dans la « zone verte » de Bagdad, un secteur ultra-sécurisé où se trouvent l’ambassade des Etats-Unis et les sièges du gouvernement et du parlement irakiens, ont indiqué les forces de sécurité irakiennes dans un communiqué. Les mêmes sources ont indiqué qu’aucune victime n’était à déplorer sans préciser la cible visée dans cette zone, située dans le centre de la capitale irakienne. Selon une source policière citée par l’Agence France-presse (AFP), les informations préliminaires font état d’un projectile tiré d’une « zone abandonnée » dans le sud de Bagdad.
Peu après l’incident le président des Etats-Unis a menacé sur Twitter l’Iran de destruction en cas d’attaque contre des intérêts américains .
Cet évènement intervient en effet au moment où les tensions montent dans la région entre les Etats-Unis et l’Iran qui dispose de nombreux relais en Irak. Washington a ordonné le 15 mai le départ de certains employés de l’ambassade américaine de Bagdad mettant en cause des risques d’attaques imminentes orchestrés par des groupes armés alliés de Téhéran en Irak. Cette décision a été prise après qu’une série d’incidents survenus dans le golfe Persiques dénotaient de tensions accrues entre l’Arabie saoudite, ses alliés des Emirats d’une part et l’Iran d’autre part.
Le 5 mai, l’administration de Donald Trump avait de son côté annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln ainsi que de bombardiers B-52, invoquant également une « menace » de l’Iran.
Dimanche, le gouvernement irakien a critiqué par ailleurs l’évacuation temporaire du personnel de la compagnie américaine ExxonMobil opérant sur le site pétrolier de West Qorna, dans le sud du pays. Selon Bagdad, ce retrait s’explique par des « raisons politiques liées probablement aux tensions dans la région ». Interrogée par l’AFP aux Etats-Unis, une porte-parole d’ExxonMobil a déclaré que l’entreprise ne donnerait pas de détail supplémentaire.