Tensions au Moyen-Orient : L'Iran s'en prend à ses voisins

  • 2019-07-28 04:10:55
Selon Téhéran, le comportement «arrogant» de certains pays voisins rend tout dialogue «impossible» avec les Etats-Unis. L'Iran a accusé samedi des pays voisins d'avoir rendu, avec leurs actions «arrogantes», tout dialogue «impossible», à l'occasion d'une visite à Téhéran d'un ministre omanais. Le sultanat d'Oman a maintenu de bonnes relations avec l'Iran tout au long des crises régionales successives. Cette relation lui a parfois permis de jouer un rôle clé de médiateur, y compris entre l'Iran et les Etats-Unis ainsi que leurs alliés notamment dans le golfe Persique. «Certains pays de la région n'ont pas seulement ôté toute possibilité de discuter, avec des actions hâtives et un comportement arrogant, mais ils ont aussi rendu très difficile la gestion des crises régionales», a déclaré le secrétaire du conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, Ali Chamkhani. L'Iran est le rival régional de l'Arabie saoudite, pays allié des Etats-Unis et chef de file des Etats du golfe Persique. Les tensions dans la région sont montées en flèche depuis le retrait unilatéral américain de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et le rétablissement des sanctions draconiennes américaines contre la République islamique d'Iran. Coalition internationale critiquée Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont en outre accusé l'Iran d'être derrière des attaques et sabotages contre des pétroliers dans le golfe Persique en mai et juin. Téhéran a démenti. Le 19 juillet, un pétrolier battant pavillon britannique, le Stena Impero, a été saisi par les gardiens de la révolution dans le détroit d'Ormuz. Cet acte a été considéré par Londres comme un geste de riposte après l'arraisonnement le 4 juillet par les autorités britanniques d'un pétrolier iranien au large du territoire britannique de Gibraltar. Ali Chamkhani a critiqué le projet des Etats-Unis de mettre sur pied une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le golfe Persique après les attaques et sabotages. «Les mesures de sécurité pour la région doivent être assurées par la région et avec la coopération des pays de la région», a-t-il souligné. Le projet américain ne semble pas attirer beaucoup de pays, de nombreux alliés des Etats-Unis paraissant soucieux de ne pas se laisser entraîner dans un conflit ouvert dans cette région. Selon l'agence américaine d'informations sur l'énergie, l'équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers transite par le détroit d'Ormuz. AFP

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