Le Pentagone va envoyer des renforts en Arabie saoudite
2019-09-21 17:13:35
Alors que les rebelles houthistes du Yémen envisagent l’arrêt de toutes les attaques contre l’Arabie saoudite, le Pentagone va envoyer des renforts dans la région du Golfe.
Le ministre de la défense américain, Mark Esper, a annoncé, vendredi 20 septembre, que ce renforcement des troupes se faisait à la demande de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.
Rappelant la destruction en juin d’un drone américain par les forces iraniennes, après la saisie par l’Iran d’un pétrolier britannique, M. Esper a estimé que l’attaque du 14 septembre contre deux installations pétrolières en Arabie saoudite « représente une escalade spectaculaire de l’agression iranienne ».
« Pour prévenir une escalade supplémentaire, l’Arabie saoudite a requis une assistance internationale pour protéger les infrastructures essentielles du royaume. Les Emirats arabes unis ont également requis une assistance, a poursuivi M. Esper. En réponse aux demandes des royaumes, le président a approuvé le déploiement de forces américaines, qui seront défensives par nature, et principalement axées sur les forces aériennes et la défense antimissile. »
Le nombre exact des troupes et le type d’équipement envoyés en renfort n’ont pas encore été décidés, mais il s’agira d’un déploiement « modéré », qui ne se comptera pas en milliers, a précisé le chef d’état-major américain, le général Joe Dunford, au cours de cette conférence de presse au Pentagone.
Des sanctions renforcéesDonald Trump a annoncé plus tôt de nouvelles sanctions contre la banque nationale d’Iran. « Ce sont des sanctions au plus haut niveau », a-t-il précisé depuis le bureau Ovale. A ses côtés, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a expliqué qu’il s’agissait de cibler « la dernière source de revenus de la Banque centrale d’Iran », déjà sur la liste noire américaine, mais aussi le Fonds national de développement, « c’est-à-dire leur fonds souverain, qui sera ainsi coupé » du système bancaire américain. « Cela signifie qu’il n’y aura plus d’argent qui ira aux gardiens de la révolution », l’armée d’élite du pouvoir iranien, « pour financer le terrorisme », a-t-il assuré.
Des pans entiers de l’économie iranienne, de son système financier aux exportations de pétrole soumises à un strict embargo, sont sous le coup des sanctions des Etats-Unis. Pour le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Abdolnasser Hemmati, ces nouvelles mesures punitives « montrent à quel point » les Américains « n’arrivent pas à trouver de levier contre l’Iran », qui dément avoir conduit ces attaques.